Les cours du pétrole ont chuté à leur niveau le plus bas en presque deux semaines, souffrant de la robustesse du dollar et toujours des craintes d’un prélèvement des États-Unis dans leurs réserves stratégiques.
Ainsi, pour ce jeudi, le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en janvier a cédé plus de 2 dollars, en s’affichant à 79,89 dollars. À New York, le baril de West Texas Intermediate (WTI) pour le mois de décembre a perdu 3 dollars à 77,90 dollars.
Une baisse inattendue des stocks de brut américains la semaine dernière n’a pas redonné le sourire au cours, qui avaient démarré dans le rouge.
Le repli des stocks est à double tranchant pour les marchés, qui craignent qu’il n’entraîne encore une hausse des cours et pousse un peu plus l’administration Biden à chercher à céder des réserves stratégiques sur le marché pour faire baisser les prix.
Selon les analystes, des réserves moins élevées que prévu pourraient pousser Washington à ouvrir ses réserves stratégiques de brut.
Aussi, les cours étaient davantage affectés par la solidité du dollar qui se maintenait autour de ses plus hauts en 16 mois.
La tendance a plus à voir avec le renforcement du dollar qui met une pression sur les prix du brut et avec les récents commentaires de l’OPEP qui voit la demande décliner au premier trimestre 2022, ont estimé les analystes.
« Le dollar plus fort a eu un impact négatif sur l’humeur des marchés américains ces dernières séances », ont-il ajouté.
Une ponction dans les réserves stratégiques américaines pour faire baisser les cours serait « une réponse ponctuelle pour se faire plaisir et faire baisser ces prix, mais en réalité, la demande mondiale croît plus vite que la volonté et la capacité de l’OPEP à produire, créant une tension sur les cours.
Depuis juillet 2020, quelque 47 millions de barils ont été tirés petit-à-petit des réserves stratégiques des États-Unis et mises sur le marché sans toutefois parvenir à dompter la hausse des cours, relevaient par ailleurs les analystes.