Les prix du pétrole se sont stabilisés ce lundi, mais demeurent toujours élevés. La fin de mesures anti-Covid 19 en Chine présageant d’une demande soutenue alors que l’offre est plombée par l’embargo européen sur la production russe.
Vers 09H35 GMT (11H35 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en août montait de 0,34% à 120,13 dollars. Le baril de West Texas Intermediate (WTI) américain pour livraison en juillet prenait 0,38% à 119,28 dollars, après être monté à 120,99 dollars, un sommet depuis début mars.
En effet, l’annonce de la fin du confinement de Pékin dimanche a clos une semaine mouvementée pour l’or noir. Un embargo progressif de l’Union européenne sur le pétrole russe lundi puis une légère augmentation des quotas de production de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole et de ses alliés (Opep+) jeudi.
Selon les analystes, la demande en énergie devrait rebondir en Chine avec la levée de restrictions sanitaires à Pékin. La reprise post-confinement devrait alimenter les inquiétudes sur l’offre de pétrole, ont-ils expliqué.
Aussi, malgré l’ajustement du cartel (de l’Opep+), la demande mondiale dépasse largement l’offre en raison des mesures européennes contre le pétrole russe. L’Opep+, qui avait augmenté ses objectifs de production ces derniers mois de 432.000 barils par jour, a annoncé jeudi une hausse de 648.000 barils par jour.
Mais de nombreux observateurs du marché soulignent que les 23 pays de l’accord Opep+ peinent déjà à atteindre leurs objectifs. Signe de la vigueur de la demande, le géant saoudien du pétrole Saudi Aramco a augmenté ses prix à la vente pour ses clients asiatiques dimanche.
Rappelons que depuis le début de l’année, l’envol de la demande avec la fin des restrictions liées au Covid-19 à travers le monde et la perturbation du marché causée par la guerre en Ukraine, ont fait s’envoler le prix du Brent de 55% et celui du WTI de 58%.