Si l’accord est appliqué par tous les grands producteurs, l’excédent d’offre sur le marché sera réduit d’au moins 1,3 million de barils par jour.
Les consultations entre pays producteurs de pétrole sur l’accord de Doha prévoyant un gel de l’offre au niveau de janvier devraient être conclues d’ici le 1er mars, a déclaré le ministre russe de l’Energie, Alexandre Novak.
Le 16 février à Doha, la Russie, l’Arabie saoudite, le Qatar et le Venezuela se sont accordés pour geler leur production de brut mais à condition d’être suivis par d’autres grands exportateurs. Si l’accord est appliqué par tous les grands producteurs, l’excédent d’offre sur le marché sera réduit d’au moins 1,3 million de barils par jour, a dit Alexandre Novak samedi lors d’une émission de la chaîne de télévision Vesti.
Il a ajouté, sans autre précision, avoir estimé « avec ses collègues » qu’un prix de 50 dollars le baril conviendrait aux consommateurs comme aux exportateurs à long terme. Le Brent de mer du Nord a fini à 33 dollars le baril vendredi, contre 115 avant le début de la chute des cours en juin 2014.
Alexandre Novak a encore indiqué que l’Iran, à qui l’accord a été présenté dès le lendemain de sa conclusion, avait affiché une position « relativement constructive » sans pour autant s’engager à l’appliquer.
Un haut responsable de la compagnie pétrolière iranienne NIOC, Mohsen Ghamsari, a annoncé samedi que l’Iran avait augmenté ses exportations pétrolières de 500.000 barils par jour (bpj) depuis la levée des sanctions internationales dont il faisait l’objet et le vice-ministre du Pétrole, Rokneddin Javadi, a affirmé que le pays avait l’intention d’accroître sa production de 700.000 barils bpj au total.
Le vice-ministre russe de l’Energie, Anatoli Ianovsky, a de son côté déclaré lors d’une conférence à Krasnoïarsk que l’accord de Doha serait appliqué sur la base du volontariat et qu’il ne pouvait y avoir de mécanisme de contrôle.