Les prix du pétrole hésitaient vendredi, entre craintes de ralentissement économique, accentuées par les tentatives des banques centrales de juguler l’inflation, et les tensions sur l’offre toujours présentes sur le marché.
En effet, Le baril de Brent de la mer du Nord, pour des livraisons en septembre prochain, a perdu ce vendredi à l’ouverture des marchés -0,06%, pour se stabiliser à 103,80 dollars. Pour ce qui est du West Texas Intermediate américain (WTI), pour des livraisons le même mois, a baissé quant à lui de 0,16% et s’achetait à 96,20 dollars.
La même tendance a touché la plupart des bruts. Le Saharan Blend algérien garde son appréciation mensuel et reste le brut le plus cher du marché. Le brut algérien a perdu près de -4% sur le mois et stagne à 117 dollars.
Des indicateurs économiques décevants ont ravivé les craintes de récession, qui pèsent sur les prix du pétrole depuis plusieurs semaines.
L’activité économique, en zone euro notamment, s’est contractée en juillet dans le secteur privé, en repli pour la première fois depuis février 2021, sous l’effet d’une inflation toujours élevée, selon l’indice PMI composite publié vendredi par S&P Global.
La Banque centrale européenne (BCE) a décidé jeudi d’augmenter ses taux d’intérêt pour la première fois en plus de dix ans, surprenant par une hausse plus importante que prévu pour combattre l’inflation.
Mais l’arbitrage entre combattre la hausse des prix et les craintes de récession reste complexe, les hausses des taux pouvant se faire au détriment de la croissance économique, ce qui in fine pèserait sur la demande de brut.
La demande venant de Chine, important pays consommateur de pétrole, inquiète également en raison des confinements liés à la politique zéro Covid.