L’agonie financière des entreprises publiques se poursuit et nécessite chaque année des injections du trésor publique pour éviter leur faillite. C’est ce qui est prévu dans l’avant-projet de loi de finance 2024, en examen actuellement au niveau de la commission des finances de l’APN.
En effet, dans le projet de loi de finances pour 2024 (PLF-2024), le gouvernement a prévu d’injecter un montant de 200 milliards de dinars pour apurer les dettes des entreprises publiques à caractère industriel et commercial (EPIC). Ceci sera fait, une fois le PLF adopté, à travers une baisse du taux d’intérêt.
Ces allègements financiers concerneront également les PME, lancées à travers l’Agence nationale d’appui et de développement de l’entrepreneuriat (Anade), ainsi que les jeunes entrepreneurs, qui bénéficieront, de leur côté, d’une réduction de taux d’intérêt de 24 milliards de dinars.
Le fardeau des entreprises publiques, fortement endettées, on retrouve parmi elle, celles qui avaient été nationalisées récemment et appartenaient aux anciens oligarques. Faut-il rappeler que la Cour des comptes avait noté dans un rapport de novembre 2022 que « les assainissements financiers, à titre d’annulation des créances du Trésor, de rachat des dettes et de gel du découvert, se sont élevés, à titre d’exemple, pour la période allant de 2003 au premier trimestre 2019, à 1 903 milliards de dinars, alors que les plans de modernisation et de développement des groupes publics, financés par des crédits bancaires à un taux bonifié, ont atteint au 31 mars 2020 un montant global de 1 397 milliards de dinars ».
Depuis plusieurs années, ni les modes de gestion, ni la modernisation des équipements de production des EPIC ou encore des EPE n’a été changé. Pourtant, des contrats de performances ont été établies, mais leurs effets n’ont pas apporté grand-chose.