Une nouvelle flambée des prix de la pomme de terre a été enregistrée cette semaine. Quelle est la responsabilité de la politique du ministre du Commerce, Kamel Rezig ?
Selon les acteurs du secteur de l’agriculture, le prix des pommes de terre pourrait dépasser les 150 dinars le kilogramme. Le secrétaire général et porte-parole de l’Union générale des commerçants et artisans d’Algérie (UGCAA), Hazab Benchohra, a déclaré à la presse nationale que « la responsabilité du département de Rezig n’est pas à écarter».
La pomme de terre a atteint 100 dinars au marché de gros et 120 dinars au détail cette semaine. Pour lui, « cette hausse est à imputer à la politique menée par les services du ministère du Commerce ».
Il a rappelé que le département de Kamel Rezig a mené une campagne de lutte contre la spéculation lors de laquelle des saisies de pomme de terre destinées à la consommation ont été opérées. «De grandes quantités destinées pour la semence ont également été saisies. Ce manque sur le marché a provoqué la hausse des prix de le semence», a précisé Benchohra.
À noter que plusieurs d’observateurs considèrent que le gouvernement risque bien de se retrouver otage de sa politique de « rafistolage ». Ils pensent que « cette crise est due à l’absence de chaîne économique régulée et organisée par les autorités ». L’État doit, selon eux, tenir compte du fait qu’il s’agit « d’une économie de cycle, c’est-à-dire instable, où l’on enregistre parfois des abondances de production et d’autres fois, des pénuries».
La solution pour les économistes est de « réguler le marché, lutter contre la spéculation, mais aussi garantir aux agriculteurs leurs gains ».
À rappeler que le mois d’octobre dernier, les services de contrôle et de répression de la fraude au ministère du Commerce ont procédé à la saisie de plus de 116 000 quintaux de pommes de terre et 3 200 quintaux d’autres denrées alimentaires, telles que la farine et l’ail, qui étaient destinées à la spéculation.