L’Algérie a besoin de deux millions de vaches laitières pour couvrir ses besoins en lait et cesser d’importer de la poudre de lait, selon le chef du Conseil national interprofessionnel de la filière laitière, Azzedine Tamni.
Lors du Forum algérien du lait, organisé par le think-tank « Filaha Innov », en marge de la 20e édition du Salon international de l’agriculture, de l’élevage et des agro-industries, Azeddine Tamni a souligné que les besoins de l’Algérie sont actuellement estimés à 4,5 milliards de litres de lait par an, ajoutant que leur production localement est de nature à permettre de cesser complètement l’importation de poudre de lait. Pour lui, cela nécessite la disponibilité de deux millions de vaches laitières, contre 908.000 têtes actuellement.
M. Tamni a indiqué que pour disposer de deux millions de vaches laitières, il faut plus de 200 000 hectares de terres irriguées destinées à la culture fourragère.
Selon les chiffres présentés par le patron du Conseil national interprofessionnel de la filière laitière, la production locale de lait frais est estimée à 2,5 milliards de litres par an, dont 814 millions de litres sont destinés à l’industrie des produits laitiers et plus de 750 millions de litres aux ménages. Le reste est, pour sa part, dirigé vers la transformation domestique ou vers de petites activités non autorisées.
Traçant des perspectives, le responsable a estimé que la facture des importations pouvait être réduite de plus de 50%, d’ici 2025, si une stratégie « efficace » venait à être adoptée pour développer la production de lait frais localement.
Concernant les obstacles qui entravent le développement des la production, M. Tamni a évoqué le prix du lait subventionné produit à partir de poudre importée (25 DA), qui concurrence le prix du produit local, qui oscille entre 60 à 80 DA.
R.I.