L’Afrique a besoin de 424 milliards de dollars cette année pour se remettre du choc économique provoqué par la covid-19, a annoncé, le jeudi 7 juillet, le président de la Banque africaine de développement (BAD), Akinwumi Adesina.
« Les pays africains ont besoin de 424 milliards de dollars cette année pour gérer les ravages causés par la pandémie, qui a plongé 30 millions d’Africains dans la pauvreté extrême », a-t-il déclaré à Bloomberg Radio.
Le président de la BAD a également énuméré un certain nombre d’actions à mettre en œuvre pour minimiser l’impact de la maladie sur les économies africaines. « Nous devons élargir l’espace budgétaire des pays africains. Nous devons nous attaquer à la question de la dette dans son intégralité. Vous ne pouvez pas courir vers le haut d’une colline en portant un sac de sable sur votre dos », a-t-il souligné.
Dans ce cadre, M. Adesina a plaidé pour la réallocation de plus de droits de tirage spéciaux (DTS) du Fonds monétaire international (FMI) au continent africain. « Les DTS du FMI ont beaucoup aidé, mais l’Afrique a encore besoin que 150 milliards de dollars lui soient acheminés. Nous discutons avec les pays qui détiennent les DTS dans leurs réserves, et jusqu’à présent, nous avons reçu des signaux positifs de la part du Royaume-Uni et de la France, mais je ne peux pas vous donner une date précise à laquelle tout cela sera fait », a-t-il indiqué.
Par ailleurs, il a estimé que les perturbations des chaînes d’approvisionnement en engrais consécutives au conflit russo-ukrainien pourraient « provoquer une chute de 50% de la production agricole du continent, et engendrer une crise alimentaire généralisée ».