Les Tangérois sont dans la rue depuis plus de deux semaines pour protester contre la cherté des tarifs de l’électricité et de l’eau. Le mouvement de protestation contre une filiale du français Veolia, Amendis, ont gagné d’autres villes du nord du Maroc.
Face à l »ampleur de ce mouvement de protestation, que les Tangérois ont baptisé »révolte des bougies », le chef du gouvernement Abdelilah Benkirane avait demandé aux manifestants à rentrer chez eux.Le chef de l’exécutif avait, lors d’une visite à Tanger le 1er novembre dernier, affirmé que les manifestations n’avaient plus raison d’être, le gouvernement ayant lancé diverses actions pour résoudre la crise. Peine perdue puisque le mouvement de protestation contre Amendis continue. Samedi soir, plusieurs centaines de manifestants s’étaient rassemblés Place des Nations pour protester contre Amendis et la cherté de ses factures, même si leur nombre a diminué par rapport aux milliers de manifestants, qui avaient appelé Amendis à »partir ». Le mouvement avait commencé il y a deux semaines en signe de protestation contre la cherté des tarifs de l’électricité et de l’eau pratiquée par Amendis, filiale de Veolia. Dans la ville du Détroit, de nombreux cafés, des maisons et des magasins avaient éteint leur lumière et allumé des bougies en signe de soutien à la manifestation. »Assez, c’est assez. Cela fait des années que nous manifestons contre cette entreprise »,lance Mohamed Tadlaoui, l’un des organisateurs de la manifestation, cité par Reuters. Il ajoute: »il est temps qu’ils s’en aillent et qu’une entreprise publique prenne le relais. » Au Maroc, l’eau, l’électricité et l’assainissement font l’objet d’une gestion déléguée. A Rabat et Salé, Veolia est présente avec sa filiale Redal (électricité et eau), et gère directement la collecte des ordures, alors qu’à Casablanca, c »est la Lyonnaise des eaux qui a ce marché. Veolia est présente à Tanger et Tétouan depuis 2002 à travers sa filiale Amendis.