Prétendu «financement étranger » de Ihsane El Kadi et ses médias: les avocats répliquent - Maghreb Emergent

Prétendu «financement étranger » de Ihsane El Kadi et ses médias: les avocats répliquent

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Le collectif des avocats de Ihsane El Kadi ont battu en brèche samedi les accusations sur la base desquelles leur client est poursuivi.

En détention provisoire depuis fin décembre dernier, Ihsane El Kadi est poursuivi sur la base des articles 95 et 95 bis du code pénal relatifs à une prétendue « réception de fonds à des fins de propagande » et « réception de fonds pour accomplir des actes susceptibles de porter atteinte à la sécurité nationale et au fonctionnement normal des institutions ».

Mais dans les faits, il s’agit, selon l’arrêt de renvoi, d’un montant de 25000 livres sterling que le journaliste a reçu, par tranches, de sa fille Tin Hinane, établie à Londres et actionnaire d’interface médias. « La société interface médias cumulait entre 2019 et 2022, une dette fiscale estimée à 9 millions de centimes et ses trois comptes bancaires étaient bloqués. Face à cette situation, Tin Hinane a envoyé de son propre argent la somme de 25 000 livres sterling pour le payement des employés », a expliqué, samedi, lors de la conférence de presse, Zoubida Assoul, membre du collectif.

« Il n’y a aucun document dans le dossier judiciaire attestant que Ihsane El-Kadi ou interface médias ont reçus des fonds d’organismes étrangers ou d’une personne étrangère », assure Zoubida Assoul avant de s’interroger : « est-ce que Tin Hinane El Kadi est une étrangère parce qu’elle réside en dehors de l’Algérie ? ».

« Nous, en tant que collectif de défense, avons fourni toutes les preuves au juge, y compris sur la source des revenus de Tin Hinane », affirme Zoubida Assoul.

Par ailleurs, à une question sur les allégations portées par Bensaâda, un algérien établi au Canada et engagé depuis longtemps dans une campagne de dénigrement et de diffamation contre Ihsane El Kadi et ses médias, accusations qui l’exposent à des poursuites judiciaires, les avocats ont affirmé que « toute personne disposant de preuves n’a qu’à s’adresser à la justice ou à l’office de lutte contre la corruption ».  

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