Le ministre de l’Energie, Abdelmadjid Attar, a estimé que le prix actuel du pétrole était « trop bas », en indiquant que « la zone de confort, face à cette crise sans précédent, traduite par une énorme accumulation de stocks, pourrait de manière réaliste se situer dans une fourchette de 45 à 55 dollars le baril ».
Pour le ministre, qui a accordé un entretien à l’agence internationale d’information spécialisée Argus Media « la situation globale du marché pétrolier est en cours d’amélioration ». Il ajoute, à ce propos, qu’après le rééquilibrage du marché, « cette zone de confort des prix devra migrer vers des niveaux beaucoup plus élevés ».
Poursuivant dans ce même point de vue, Attar estime que « des signes de reprise économique sont visibles dans la plupart des pays et des régions, aidés par une maîtrise réussie de la pandémie et un soutien gouvernemental important pour atténuer les effets néfastes sur les emplois et les entreprises ».
Selon lui, la demande de pétrole devrait augmenter d’environ 10 millions de barils/jour au troisième trimestre, par rapport au deuxième, conduisant à l’épuisement des stocks mondiaux à un rythme d’environ 3 mbj. « Ce chiffre augmentant encore à plus de 5 mbj au quatrième trimestre », a-t-il noté.
Se référant aux données de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), Attar a estimé qu’à partir de 2021, « la situation sera encore meilleure, le rééquilibrage du marché se poursuivant et les stocks mondiaux s’épuisant à un rythme de 4 mbj ».
Cependant, le ministre de l’Energie reconnait que les incertitudes restent importantes, vu le nombre des nouveaux cas de Covid-19 qui monte en flèche dans certains pays, « ce qui impose à l’organisation de rester vigilante », a-t-il souligné. En ajoutant ; « Je peux vous assurer que nous surveillons attentivement l’évolution du marché et restons prêts à prendre d’autres mesures correctives, si la stabilité du marché l’exige ».