Le secteur des mines a élaboré un programme pour augmenter la production aurifère nationale et couvrir la demande sur ce métal précieux, l’objectif étant d’atteindre une production de 500 kg par an, a indiqué samedi le ministre des Mines, Mohamed Arkab.
Depuis jeudi dernier, le secteur a entamé l’octroi de 218 licences minières d’exploitation d’or, a indiqué le ministre qui était invité du forum du quotidien « Echaab ».
Dans ce cadre, les jeunes concernés par l’opération seront soumis à une mise à niveau et une formation en partenariat avec le ministère de la Formation professionnelle dans les domaines de la prospection et de la préservation de l’environnement, en collaboration avec l’Agence nationale des activités minières (ANAM) qui les accompagnera pour une exploitation optimale et conforme au cahier des charges.
En 2020, la production aurifère nationale a atteint 58 kg, dont 17 kg ont été récupérés dans le cadre des opérations menées par l’Armée nationale populaire (ANP) pour la récupération du brut pillé.
Le ministre a révélé l’existence d’un stock national aurifère souterrain considérable estimé à 124 tonnes, particulièrement dans les wilayas de Tamanrasset et d’Illizi, citant que la mine d’Amesmessa dont les réserves dépassent 45 tonnes et qui fait face à des problèmes techniques qui empêchent d’atteindre la profondeur exigée.
Cette mine a besoin d’un partenaire technologique qualifié pour la prospection à une profondeur de 400 mètres, a indiqué M. Arkab, précisant que de nouveaux champs aurifères avaient été découverts à Bordj Badji Mokhtar et au sud de Tindouf.
Le secteur qui a élaboré un cahier des charges et lancé un appel d’offres pour la prospection de 5 mines d’or dans le sud algérien, vise, entre autres, à élargir le champ d’exploitation artisanale de l’or, en recourant aux experts en matière de prospection et d’exploration.
Le secteur, indique le ministre, a déployé de grands efforts pour sensibiliser les jeunes quant au danger du mercure et du cyanure dans l’exploration de l’or, soulignant que le décret exécutif publié dans le Journal officiel (JO) en septembre dernier interdit l’utilisation des produits chimiques dans l’extraction de l’or.
Durant les derniers mois, plusieurs visites ont été effectuées avec d’autres secteurs dans les zones d’exploitation de l’or pour sensibiliser les jeunes au risque d’utilisation de ces produits et les interdire sur le plan légal, a-t-il ajouté.