Une première dans le secteur d’oléicole en Algérie. Quatre laboratoires d’analyses d’huile d’olive sont en cours de réalisation, dans l’objectif d’améliorer la qualité de ce produits et l’aligner aux normes internationales.
Selon Olivier Rives, coordinateur du Programme d’appui au secteur de l’agriculture (PASA), pôle Soummam, ces laboratoires, financés sur des fonds européens, seront opérationnels en octobre prochain.
Le coordinateur du programme PASA a fait savoir à Maghreb Emergent, lors d’une rencontre avec la presse à l’occasion d’un exposé sur une étude réalisée autour de ce produit, que la réalisation de ces laboratoires se fait en partenariat avec le ministère de l’Agriculture. Le montant de l’ensemble du programme est estimé à 5 millions d’euros, nous a-t-il confirmé.
« Nous investissons lourdement sur l’analyse avec la création de ces laboratoires sur la station de Sidi Aïch », a souligné Olivier Rives, expliquant que le premier laboratoire est destiné aux analyses de base, avec un objectif de zéro résidu, alors que le deuxième porte sur l’analyse du polyphénol. Pour sa part, le troisième va se baser sur les contaminants. Concernant ce troisième laboratoire, le coordinateur du programme a affirmé que c’est « le premier du genre en Algérie, et il estappélé à permettre de fournir des certificats à l’export avec zéro résidu ».
Pour le quatrième laboratoire, il est consacré à l’analyse sensorielle à travers des jurys de dégustation. « Ce laboratoire est en cours d’accréditation par « Algerac », qui est un organisme national d’accréditation », nous a indiqué M. Rives, ajoutant qu’à la fin de l’année, « l’Algérie disposera de laboratoires de références agréés par le conseil avicole international durablement, alors qu’avant, les agréments n’étaient que provisoires ». La réalisation de ces laboratoires, « fera entrer l’Algérie dans la professionnalisation dans le segment analyse », a-t-il affirmé.
« Ce n’est pas important d’exporter de grandes quantités d’huile vierge »
Interrogé sur l’exportation dans ce secteur, le coordinateur du programme PASA, a expliqué qu’il existait peu d’opérateurs qui exportent en ce moment. Mais selon lui, ce n’est pas important d’exporter de grandes quantités d’huile vierge. « C’est un créneau envahi par les trois grands opérateurs mondiaux que sont l’Espagne, l’Italie et la Tunisie », a-t-il indiqué.
Il a assuré à ce propos que les disponibilités pour l’export ne sont pas suffisantes pour le moment en Algérie. « Nous essayons d’orienter les exportateurs vers des produits haut gamme, bien conditionnés et respectant les normes internationales », a-t-il ajouté.
Pour Olivier Rives, l’Algérie est parmi les plus grands pays producteurs d’huile d’olive, mais aussi un grand consommateur de ce produit. « Pour le moment, les disponibilités pour l’export de l’huile d’olive sont limitées. C’est la raison pour laquelle on doit aller vers des huiles excellentes », a-t-il souligné.
Selon lui, « il faut trouver des huiles avec une grande palette aromatique, ce qui veut dire qu’il faudrait valoriser l’huile produite en Kabylie, et en Algérie d’une manière générale ».