Un projet de partenariat est en cours de préparation entre le groupe public d’industries pharmaceutiques « Saïdal » et le géant danois du pharmaceutique « Novo Nordisk », en vue de la production locale de l’insuline à partir de 2021-2022, a indiqué le ministère de l’Industrie pharmaceutique dans un bilan sur les réalisations du secteur au titre de l’exercice 2020.
Ce projet commun est actuellement en cours d’élaboration, précise la même source. Selon le ministre Lotfi Benbahmed, « l’Algérie avançait à pas sûrs vers une autosuffisance dans la production de l’insuline ».
Quid du bilan 2020 ?
En novembre 2020, une convention de partenariat a été signée entre les laboratoires Saïdal et Pfizer pour la production locale des produits à forte valeur ajoutée, notamment les médicaments anticancéreux.
En Décembre de la même année, un mémorandum d’entente a été signé entre Saïdal et la société sud coréenne CKD OTTO pour la fabrication, dans une première étape, de six types de médicaments anticancéreux.
Les entreprises de fabrication des produits anti-Covid 19 sont accompagnées, faisant passer le nombre des producteurs des masques de prévention de 4 à 12 producteurs, pour une capacité de production quotidienne de 790.000 masques chirurgicaux et de 130.000 masques de type KN95.
Par ailleurs, et selon le bilan du ministère, le nombre de fabricants de l’oxygène médical a augmenté, passant de 2 à 4 fabricants, pour atteindre une capacité de production estimée à 340.000 litres/jour.
L’approvisionnement en matières premières en vue de la fabrication des médicaments employés dans le protocole thérapeutique a également été assuré.
Les capacités de production locale du gel hydro-alcoolique et le passage vers la production locale des moyens de dépistage du Coronavirus ont été renforcés, ce qui a induit leur disponibilité la baisse de leurs prix.
Quant au diagnostic des insuffisances du secteur relevées lors des précédentes années, le document fait état de l’existence de 40 unités de production à l’arrêt depuis 2017, avec près de 700 médicaments en attente d’être commercialisés, et ce en raison de l' »absence d’un cadre réglementaire qui permet à l’Agence nationale des produits pharmaceutiques (ANPP) d’enregistrer ces unités et les produits qu’elles fabriquent ».
Par ailleurs, le phénomène de monopole de 29 médicaments hospitaliers dont la catégorie a été déterminée a été signalé, d’autant plus que le ministère a affirmé que l’accélération de l’enregistrement des médicaments bio-similaires (générique) peut venir à bout de ce phénomène et économiser de sommes importantes d’argent.
De plus, la même source indique qu’il est désormais indispensable de s’orienter vers le renforcement de la production nationale, notamment dans les domaines de production des médicaments anti-cancéreux et de médicaments anti-diabète, » dont la facture d’importation s’élève à près d’un (01) mds euros annuellement ».
Avec APS