La séance plénière consacrée à la présentation du projet de loi relatif au règlement budgétaire de l’année 2015 a été marquée par un consensus sur la nécessité de présenter ce « document stratégique » avant le projet de loi Finances.
Les députés ont profité ce dimanche de la plénière consacrée à la présentation du projet de loi relatif au règlement budgétaire de l’année 2015, pour lancer des critiques concernant les documents « stratégiques » qui arrivent très en retard à l’Assemblée Populaire Nationale (APN). Et qui ne sont jamais soumis au contrôle.
Une série de propositions a été faite par la Commission finance et budget en la présence du ministre des Finances, Abderrahmane Raouya ce matin. La Commission a proposé d’étudier le projet de loi relatif au règlement budgétaire de l’année concernée avant le traitement du projet de loi de Finances annuelle. Ce qui permettra l’entrée en vigueur du contrôle parlementaire sur l’application du budget général de l’Etat. La Commission a aussi mis l’accent sur l’obligation de prendre en considération, les observations relevées a plusieurs reprises par les rapports d’évaluation de la Cour des comptes pendant plusieurs années.
Les députés unanimes
Par ailleurs, les députés de différents courants politiques ont critiqué cette façon de traiter des documents dépassés, sans évaluation ni contrôle. « Nous disons toujours qu’il y a des erreurs de gestion, mais elles ne sont jamais prises en charge », a martelé l’élu du Front de Libération Nationale (FLN), Slimane Saadaoui. En outre, le député du Parti des Travailleurs, Ramdane Youssef Taazibt, a noé que les parlementaires font les mêmes remarques et proposent les mêmes solutions aux mêmes problèmes chaque année, mais les autorités ne font rien pour améliorer la situation. « Il n’y a pas de contrôle en Algérie, c’est le véritable problème de notre pays » a-t-il souligné. Quant à l’intervenant du groupe parlementaire, NAHDA-ADALA-BINA, Lekhdar Benkhelaf, a appelé à présenter le projet de loi en question après une seule année de sa clôture comme se passe « aux pays qui travaillent dans la transparence ». Concernant la cour des comptes, il a qualifié cette institution de celle qui est utilisée uniquement pour les « règlements de comptes entre les clans du pouvoir ». « Malgré le règne de la fraude et de la corruption en Algérie cette institution n’a jamais présenté un seul dossier à la justice », a conclu le député.
Projet de loi portant règlement budgétaire 2015 : Les députés de l’APN unanimes à fustiger un document « dépassé »