Entamée depuis quelques jours, l’opération de démolition de certaines promotions immobilières à travers certains endroits du pays n’est pas sans rappeler, par bien des égards, l’opération « mains propres » de la fin des années 90.
Des immeubles entiers rasés sous l’œil de nombreux curieux et dont les images sont relayées sur les réseaux sociaux. A Bordj El Kiffan, la démolition des promotions immobilières en situation irrégulière se poursuit, a indiqué un communiqué de la circonscription administrative de Dar El Beida. « L’opération se poursuivra jusqu’à la démolition de toutes les promotions immobilières illégales », a-t-elle précisé. Mieux encore, toutes les constructions non conformes à la réglementation connaitront visiblement le même sort.
« La démolition s’étendra également à toutes les constructions illicites non conformes à la réglementation en vigueur ». Et cette démarche de la circonscription administrative de Dar El Beida est loin d’être un acte isolé. Des opérations similaires, certes moins importantes, ont été lancées à Oran, Mostaganem et Relizane pour ne citer que ces trois wilayas.
Au regard de l’ampleur de l’opération, compte tenu du nombre d’opérateurs indélicats et du trafic qui a marqué le secteur du bâtiment, il est à se demander sur la finalité de l’entreprise, comme le relèvent de nombreux internautes. Faut-il se contenter de la démolition lorsqu’on sait toute la procédure bureaucratique en amont qui a permis la réalisation de ces constructions illicites ? Faut-il y voir une volonté de l’Etat de rétablir son autorité écornée ces dernières années par la corruption ? Ou s’agit-il d’un règlement de compte entre réseaux puissants d’autant qu’il est établi en Algérie que pour investir un créneau, il faut souvent disposer de soutiens dans les rouages de l’administration ?
Pour l’heure, aucune voix de l’exécutif n’a commenté cette opération. Seuls les internautes se livrent aux supputations. Mais l’inquiétude gagne certains souscripteurs.