La diversification des recettes budgétaires fixée comme une priorité par l’exécutif précédent, notamment à partir de 2014, ne s’est pas produite. Pire encore, la dépendance des recettes budgétaires de la fiscalité pétrolière s’est accentuée en 2018, comme le mentionne le rapport d’appréciation de la Cour des comptes sur l’avant-projet de loi de règlement budgétaire pour l’exercice 2018 (APLRB).
Le document note que la fiscalité pétrolière budgétisée, pour l’année 2018, a augmenté de 10,47%, et a atteint un montant de 2.349.69 milliards de DA, ce qui représente 36,68% du total des recettes budgétaires. La part de la fiscalité pétrolière dans les recettes budgétaires a été de 35,02% en 2017 et de 33,47% en 2016.
L’augmentation enregistrée sur le produit de la fiscalité pétrolière budgétisée, durant la période de référence, s’explique par la hausse enregistrée de l’impôt complémentaire sur les revenus atteignant un montant de 35,261 milliards de DA (213,40%,), contre 11,251 milliards de DA, en 2017.
La redevance s’est accrue de 94.433 milliards de DA (+15,31%) par rapport à 2017, pour atteindre 711.066 milliards de DA, l’impôt sur bénéfices exceptionnels a atteint 108.81 milliards de DA (+27,41%). Cette situation favorable a permis d’alimenter le fonds de régulation de recettes de 437.412 milliards de DA.
La baisse enregistrée dans le montant global des recettes ordinaires réalisées en 2018 est due au recul des réalisations du « produit divers budget », avec un taux de (-28,15%). En 2017 une augmentation de 62,61% a été enregistré (+83,167 milliards de DA) par rapport à 2016.
Les chiffres de la Cour des comptes montrent clairement que la diversification de l’économie nationale demeure un rêve. Toutes les promesses faites dans ce sens depuis le début des années 2000, n’ont pas été tenues.
Pourtant lors de sa campagne électorale pour les élections présidentielles d’avril 1999, Abdelaziz Bouteflika s’était engagé publiquement à faire de la diversification des exportations et des recettes budgétaires une priorité voire une urgence nationale. 18 ans après cette promesse, l’échec est indéniable.