Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a déclaré ce mardi 28 septembre, que l’Algérie « ne recourra pas à l’endettement extérieur », en soulignant que « si nous sommes obligés d’emprunter, nous le ferons au niveau intérieur ».
A ce propos, Tebboune qui s’est exprimé lors de la cérémonie d’installation des membres du Conseil national économique, social et environnemental (CNESE), a affirmé que « les énormes fonds accumulés doivent servir à financer des projets et fournir des liquidités », faisant ainsi allusion à l’argent de l’économie parallèle.
Evoquant le développement économique du pays, le Président de la République a souligné la nécessité pour le secteur privé d’y participer. Il a mis l’accent sur le nécessité de la relance d’une économie nationale édifiée en dehors de la rente pétrolière.
Dans ce sens, Tebboune a affirmé « qu’il est plus que nécessaire que tous les efforts soient orientés vers une relance économique tant dans le secteur public que privée ». Selon lui, il est plus judicieux « que le secteur privé contribue au financement et au développement de l’économie nationale ».
« Nous essayons de construire une économie. Nous avions un modèle d’économie rentière exclusif qui ne produisait pas de richesse, qui a amené le désespoir dans le cœur des citoyens », a déclaré le président de la République.
Un objectif de 5 milliards de dollars d’exportations hors hydrocarbures
Dans ce sens, Tebboune a ajouté : « Nous avons fixé un niveau de 5 milliards de dollars pour les exportations hors hydrocarbures, et nous avons atteint 3,7 milliards de dollars depuis le début de l’année. Nous pourrions atteindre les 4 milliards de dollars ou plus cette année ».
Pour le chef de l’Etat, l’Algérie est en voie de construire une véritable économie. « Nous essayons de construire une économie génératrice de richesses et d’emplois, basée sur nos matières premières et l’intelligence de nos investisseurs », a-t-il indiqué en ajoutant que « l’importation est nécessaire, mais elle doit être complémentaire de la production nationale ».
Dans ce même contexte, le président Tebboune a fait savoir qu’actuellement, les importations sont tombées à 31 milliards de dollars, contrairement aux années précédentes où elles atteignaient les 60 milliards de dollars. « Nous aspirons à l’équilibre pour ne pas tomber dans le piège des années 90 de déficit et d’endettement », a-t-il conclu.