« L’économie nationale est en quête de textes plus incitatifs et une gestion administrative numérisée, transparente après le cap de la mise jour institutionnelle », a déclaré ce mercredi le président du Conseil national économique, social et environnement (CNESE), Reda Tir.
Intervenant dans l’émission « Invité de la rédaction » de la Chaine 3, le président du CNESE estimequ’il faut, aller vers une gestion moderne et redoubler la cadence des réformes en 2022 qui est une année charnière. Une gestion, qui selon lui, s’enregistre dans « les recommandations de la Conférence nationale sur la relance économique en 2020″.
Sur le blocage des projets d’investissement, sur lequel le Chef de l’Etat Abdel Madjid Tebboune avait ordonné le CNI et l’ANDI de libérer les projets bloqués pour des procédures administratives, Tir a déclaré qu’il faut aussi penser à un dialogue public-public. Lequel dialogue doit, de son avis, s’accompagner d’un diagnostic en profondeur qui doit s’articuler autour des différends relais monétaire et fiscale, juridique et de confiance mutuelle entre le gouvernement et ses partenaires.
Comment réussir les investissements
Selon le président du CNESE, la réussite des investissements « passe par trois axes primordiaux dont l’encouragement de la BNA à financer les entreprises, la sécurité juridique et la résorption du chômage ».
« Il faut sortir des textes flexibles qui encouragent la transparence, l’honnêteté et l’intégrité au sein de l’entreprises et non des textes toxiques ou génériques couteux pour la République », prône l’invité, tout en suggérant d’aller vers des textes qui définissent bien la récompense de l’effort à travers des règles souhaitables qui ne sous-estiment pas les pertes économiques et ne sont pas néfastes à l’économie.
En revanche, Reda Tir souligne que l’économie monétaire est d’une importance capitale. Il suggère ensuite de « réformer la monnaie » qui doit être privilégié par le programme du gouvernement, tout en assurant l’implication de la banque centrale.
Seulement, déplore l’orateur « la dualité du dinar pose un réel problème », car explique-t-il « c’est un mauvais incitateur pour l’investissement car cela encourage l’informel et la surfacturation massive qui demeure une bataille entre l’électorat et les groupes d’intérêt dans un Etat.
Enfin, le président du CNES dit que « si on veut un Etat moderne, il ne faut pas brûler les étapes et construire les différentes réformes pour passer de la 1re génération à la 2ème des réformes, etc », ajoutant qu’avec ses atouts telle la position géostratégique, l’Algérie doit faire bénéficier ses opérateurs des différends avantage compétitifs de la nation ».