Depuis plusieurs années, le gouvernement s’est lancé dans la régulation et la limitation des importations dans l’objectif de préserver les réserves de change. Une méthode qui a pu réduire la facture des importations de 5 % en 2022, mais qui a eu un impact direct sur l’approvisionnement des commerces.
En marge de l’ouverture de la session parlementaire ordinaire 2023/2024 au Conseil de la nation, lundi, le ministre du Commerce, Tayeb Zitouni a déclaré que « lorsqu’il y a possibilité de fabriquer un produit en Algérie, qui soit générateur de richesses et d’emplois, elle doit être saisie pour mieux renforcer l’économie nationale ».
Or que jusqu’à présent, aucune étude de marché n’a été réalisé pour déterminer les besoins du marché en importation, surtout en produits de transformation, et ceux en revente en l’état. Cette tâche est inscrite dans les objectifs du nouveau Conseil supérieur de régulation des importations.
« Nous ne pouvons pas se passer de l’importation, notamment lorsqu’il s’agit de produits non fabriqués localement », à l’instar de tous les pays du monde, a estimé le ministre. Il a appelé à l’occasion les importateurs à investir localement pour fabriquer les produits qu’ils importent.
Faut-il rappeler que la liste des produits importés pour la revente en l’état a été réduite plusieurs fois et atteint des produits qui ne sont pas produits localement. Ce mode d’opérer du gouvernement a généré des pénuries avec la formation d’un marché spéculatif. C’est ce qui explique, selon les experts, la hausse vertigineuse des prix de certains produits et la rareté d’autres.
Selon Tayeb Zitouni, l’encadrement des importations visait à servir la production et l’économie nationales, notamment après l’installation du Conseil supérieur de régulation des importations par le président Abdelmadjid Tebboune. Un conseil dont les prérogatives visent à « orienter les fonds des importations vers la production nationale et, partant, renforcer la production locale », a-t-il réaffirmé.
Avec APS