Alors que 17 millions d’arbres ont été plantés en 2020, l’Algérie perd environ 34 000 hectares de forêt par an selon le Directeur général des forêts, Ali Mahmoudi.
Victime de nombreux feux de forêts depuis quelques années, l’Algérie retient son souffle alors que nous entamons la saison estivales 2020/2021, d’autant plus que la sécheresse pointe le bout de son nez.
Intervenant sur les ondes de la Radio Nationale chaine III, le Directeur général des forêts, Ali Mahmoudi, a déclaré que les incendies de forets sont la nouvelle bête noire des pays méditerranéens. « Entre le 1 et le 29 juin, nous avons déjà enregistré 100 départs de feux, qui ont détruit 450 hectares de forêt », a-t-il regretté.
M. Mahmoudi s’est également exprimé sur le potentiel forestier algérien qui connaît un important déclin…Et il ne mâche pas ses mots : » nous perdons une moyenne de 34 000 hectares par année, et ce, malgré tous les efforts déployés par l’administration en matière de reconstitution du couvert. On ne pourra jamais reconstituer ce qui a été perdu ».
Le même responsable a abordé l’épineuse problématique de la désertification du territoire algérien par le sud qui perdure depuis les années 1970, en plaidant en faveur de la réhabilitation du barrage vert. « Ce projet est à un résultat effectif de 300 000 hectares de forêts produites jusque-là. Mais cela reste insuffisant compte tenu de l’objectif principal initial de 3 millions d’hectares », a-t-il concédé. Une récente étude du Bureau national des études du développement rural, a permis de réévaluer cet objectif à 4,7 millions d’hectares.
D’autre part, le DG des forêts a indiqué qu’environ 128 millions de dollars ont été débloqués, précisant qu’il s’agit d’un co-financement à montage triangulaire. « 43 millions de dollars seront avancés par le Fonds vert pour le climat des Nations unies, dans le cadre de ce projet de réhabilitation », s’est-il réjoui.
Dans un autre contexte, et dans le cadre de la reconstitution du couvert végétal, M. Mahmoudi a révélé que de potentiels investisseurs sont intéressés par l’obtention d’assiettes foncière à l’intérieur du pays, où ls projetteraient d’introduire des espèces comme le Le Paulownia, un arbre utilisé dans la filière bois.