Le remaniement gouvernemental annoncé par Abdelmadjid Tebboune aura finalement été un non événement qui trahit la frilosité du pouvoir.
Annoncé par le Président de la République, Abddelmadjid Tebbouned, lors de son discours à la Nation, le 18 février dernier, le remaniement ministériel, auquel il a finalement procédé, laisse les algériens sur leur faim.
A lire la liste du « nouveau » staff gouvernemental, l’on est tenté de dire que le pouvoir fait du sur place, notamment en choisissant de maintenir Abdelaziz Djerad au poste de Premier ministre.
Pire, même les ministres voués aux gémonies par la vox populi et donnés partants par les observateurs les plus aguerris, sont encore rivés à leurs postes, inamovibles, du fait de ce remaniement qui s’avère être un simple lifting, voire un simple ravalement de façade.
Le président Tebboune qui a indiqué avoir « pris connaissance des critiques dûment faites par les citoyens », concernant les performances de « certains secteurs ministériels » Tout en martelant qu’un « un remaniement ministériel sera opéré et annoncé dans les prochaines 48 heures » et touchera « les secteurs ayant enregistré, à notre sens et du point de vue des citoyens, des lacunes en termes de règlement des problèmes ». Ne convainc tout simplement pas à la veille du 22e anniversaire du Hirak. Cette retenue dont fait preuve le plus haut magistrat du pays, trahit en fait la frilosité du pouvoir qui ne veut pas jouer un coup de poker, en donnant un grand coup de pied dans la fourmilière.
Notons toutefois que Tebboune, joue une partition d’ensemble, laquelle comprend, outre le remaniement ministériel, la dissolution de l’Assemblée nationale, la libération de dizaines de détenus d’opinion…Il veut certainement se donner du temps.