En 2020, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a instruit les responsables du secteur de l’Education afin que des repas chauds soient servis aux élèves dans toutes les écoles primaires du pays.
Ce mardi 21 septembre 2021, dans la wilaya de Tipasa, près de 99 000 élèves du cycle primaire ont rejoint les bancs de l’école, dans le cadre de la rentrée scolaire 2021-2022.
Une rentrée sous le signe de la prudence au sortir d’une 3e vague de Covid-19 particulièrement difficile dans cette wilaya du littoral, mais également sous celui du manque de moyens, notamment en ce qui concerne le dossier des cantines et réfectoires scolaires réservés au cycle primaire.
En effet, plusieurs communes de la wilaya accusent un manque cruel de ce type de structures, alors qu’elles doivent impérativement servir des repas chauds au élèves. C’est le cas à Cherchell où un certain nombre d’écoles ne disposent pas des équipements ni du personnel requis à cette opération ordonnée par le chef de l’Etat. Les services compétents de la wilaya prévoient, par ailleurs, la réalisation de 22 cantines scolaires, sans toutefois communiquer davantage sur les détails de l’opération.
Au niveau des collectivités locales de la wilaya, c’est le branle-bas de combat, notamment chez les APC, qui souhaitent réagir rapidement pour combler ce déficit en infrastructures adaptées à la fourniture de repas chauds aux élèves. Mais c’est sans compter sur la solvabilité des fonds de roulement, en particulier en cette saison des vaches maigres.
Et pour cause ! Selon des sources officielles, le budget prévisionnel nécessaire à l’aménagement de cantines scolaires est estimé entre 1,5 et 2 millions de dinars (équipements non inclus). Les délais impartis à la réalisation des projets sont aux alentours de 60 jours, et ce dans les meilleurs des cas. Il faudra également prendre en considération le temps des procédures et autres formalités administratives d’usage.
Par ailleurs, l’opération est d’autant plus complexe qu’elle contraint certaines APC à demander des rallonges budgétaires à la wilaya qui, le cas échéant, devra forcément sortir le chéquier, pour se conformer aux nouvelles mesures dictées par le gouvernement. Les commissions des marchés des APC devant trancher la questions liées au financement.
Pourtant, un bilan communiqué par le ministère de l’Education, en février dernier, concernant les cantines scolaires, a révélé que le nombre des cantines mises en service « a atteint 15.209 cantines sur un total de 15.632, soit un taux de 97% », soulignant que le nombre de ces cantines s’est « renforcé » au cours de l’année 2020 après « la réception de 264 nouvelles cantines sur 291 programmées ».
A cet effet, la tutelle a indiqué que ce taux « significatif » a été enregistré après le réaménagement et la transformation de certaines salles à l’intérieur des écoles en cantines, qui reçoivent des repas chauds des cantines centrales adjacentes, révélant que les services de restauration sont fournis à « 3.903.570 élèves, avec un taux de 77% du nombre total des élèves scolarisés qui bénéficient de repas chauds au niveau des 14.555 cantines scolaires, avec un taux de 96% des cantines ouvertes ».
Il est à noter que la restauration scolaire est financée, selon la même source, par une enveloppe financière annuelle du budget de l’Etat, estimée à 26,62 milliards de DA, outre une affectation de 3,3 milliards de DA en tant que contribution des budgets locaux.