Le Forum des chefs d’entreprises (FCE) a réuni mardi à l’hôtel Aurassi, plus de 200 entrepreneurs affiliés à sept organisations patronales, devant Abdelmalek Sellal, directeur de campagne du président-candidat, pour exposer le programme économique de Bouteflika.
La réunion a regroupé les dirigeants de la CAP, de la CIPA, de l’UGEA, de la CNPA, de l’AGEA, de la CGEA, de l’ONPE et de l’association féminine Savoir et vouloir entreprendre (SEVE)
Cette rencontre, qui se voulait une séance de questions-réponses où les chefs d’entreprises devaient demander au candidat des explications sur son programme, s’est transformée en un « festival politique », selon le terme utilisé par le modérateur Brahim Benabdeslem, les participants étant venus plutôt exprimer leur soutien au président candidat. Une tournure que les dirigeants du FCE – qui est au cœur d’une polémique à cause de la manière avec laquelle l’organisation a soutenu le 4e mandat de Bouteflika a été imposée aux membres –, ont tenté en vain de contenir.
Gêné par la tournure qu’a prise le débat, Brahim Benabdeselem a demandé aux intervenants d’entrer dans le vif du sujet et de poser leurs questions. Un rappel à l’ordre répété par un autre intervenant, à savoir Abdallah Hasnaoui, patron de Diamal : «Nous sommes déjà là parce que nous soutenons Bouteflika. Ce n’est donc pas le moment pour le rappeler ni pour se plaindre mais poser des questions précises à M. Sellal pour nous fournir des explications sur quoi nous l’avons soutenu.»
La rente doit profiter à tous
Réda Hamiani a saisi l’opportunité pour réitérer, à la fin de la rencontre, le soutien du FCE à Bouteflika, même s’il ne s’est pas empêché de rappeler à Sellal l’engagement de son gouvernement à débureaucratiser l’acte d’investir, un engagement qu’il n’a toujours pas réussi à tenir. De son côté, M. Sellal a reconnu les faiblesses de son passage à la tête du gouvernement et son impuissance face à la bureaucratie. Et de promettre de faire mieux à l’avenir pour faciliter aux entrepreneurs d’émerger. « Le président vise à travers son programme à construire une économie émergente. Fini la défiance. Notre maître mot est désormais la confiance. », a-t-il déclaré, empruntant la célèbre formule du politique français François Guizot : « Enrichissez-vous! », avant d’enchainer sur le ton de la plaisanterie : « Payez seulement vos impôts! ».