L’ex secrétaire général de l’UGTA, Abdelmadjid Sidi Saïd, comparaît ce lundi 24 octobre, devant le pôle pénal économique et financier du tribunal de Sidi M’hamed à Alger.
Homme lige du défunt Président Abdelaziz Bouteflika, celui qui a régné durant plus de 23 ans à la tête de la centrale syndicale, comparaît pour corruption dans des affaires en rapport avec les entreprises publiques, Mobilis et le groupe Sonatrach. Il est poursuivi notamment pour « abus de pouvoir, dilapidation de deniers publics, réception d’avantages indus et enrichissement illégal ».
Dans ce procès, Abdelmadjid Sidi Said sera accompagné de ses deux fils, Djamil et Hanafi, ainsi que de plusieurs autres accusés.
Le 12 mai dernier, le juge d’instruction près le tribunal pénal économique et financier de Sidi M’hamed avait ordonné son placement et celui de son fils Jamil en détention provisoire à la prison d’El-Harrach.
Le même juge a décidé également de placer son autre fils, Hanafi Sidi Said, quatre cadres de la société « Mobilis », dont son ancien P-DG, ainsi que le directeur marketing de l’agence de publicité « All In », appartenant à Ramine, son troisième fils, sous contrôle judiciaire.
Abdelmadjid Sidi Said serait intervenu pour que son fils obtienne un marché d’environ 60 millions de dinars, portant sur la réalisation d’un programme télévisé qui n’a jamais été diffusé, ce que la justice considère comme un « gaspillage de deniers publics ».
Dans l’affaire liée à l’entreprise nationale d’hydrocarbures, Sonatrach, l’ancien patron de la centrale syndicale n’a pas encore été entendu. Mais, selon certaines sources, l’affaire est en rapport avec des transactions douteuses d’une société pétrolière, spécialisée dans les domaines de l’ingénierie, de la logistique et de la location de matériels.
Il convient de rappeler que Abdelmadjid Sidi Said a été aussi auditionné sur la gestion des cotisations des travailleurs versées à l’UGTA, notamment entre 2017 et 2019.