Alors que le peuple algérien est dans l’expectative de la liste relative au staff gouvernemental du Premier ministre Aimen Benabderrahmane, dont l’annonce est imminente, la situation sanitaire du pays file tout droit vers une troisième vague de pandémie Covid-19, et semble s’inscrire de nouveau comme la mère des priorités en cette deuxième partie de l’année 2021.
Le dernier bilan émis par le comité scientifique de suivi de l’évolution de la pandémie Covid-19 fait état de 475 nouveaux cas positifs et 9 décès au cours des dernières 24 heures. Au delà de la réalité des chiffres contestés d’ailleurs par les spécialistes, cette tendance haussière s’installe dans la durée, depuis quelques jours, menaçant de conduire le pays vers un nouveau round de mesures sanitaires.
En effet, plusieurs sources nous ont fait part d’une recrudescence grave des cas de contamination à la Covid-19, au niveau des hôpitaux algériens, qui affichent complet. Face à cette situation et pendant que la saturation vécue par les structures hospitalières algériennes menace de se reproduire, la campagne de vaccination peine toujours à trouver son rythme de croisière.
D’autre part, et malgré le maintient du confinement partiel dans certaines régions du pays, le lancement officiel, le 1er juillet dernier, de la saison estivale 2021 dans plusieurs wilayas du littoral, installe déjà une ambiance détendue vis-à-vis des gestes barrières comme le port du masque, qui demeure obligatoire mais non appliquées par une grande partie la population, confirmant ainsi le sentiment de relâchement dans le respect des mesures sanitaires tout azimut.
Du côté des frontières, l’on s’attend toujours à de nouvelles annonces concernant l’extension du programme des vols annoncé en juin dernier, mais également la possibilité ou non de procéder à la réouverture des frontière maritimes et terrestres.
Inéluctablement, ce constat alarmant plante les jalons d’un débat qui concerne le nouveau gouvernement, et la politique qu’il entend mener dans la lutte contre la propagation du virus. A ce titre, la question de la réinstauration d’un confinement général pointe de nouveau le bout de son nez, quand bien même le timing serait mal choisi pour le nouveau chef de l’exécutif gouvernemental, qui compte se lancer, derechef, dans la bataille du redressement de l’économie nationale, sans ménagements aucuns.
Mais en attendant les passations de pouvoirs et l’installation officielle du gouvernement Benabderrahmane, c’est le directeur de l’Agence de sécurité sanitaire (ANSS) qui fournit des éléments de réponse à cette hypothèse. Selon l’expert, « une éventuelle re-fermeture du pays ne serait pas à l’ordre du jour ».