Selon Said Ighilahriz, Directeur général de Echotechnics, entreprise spécialisé dans les statistiques économiques, les statistiques des exportations et importations algériennes sont devenues « politiques ».
D’ailleurs, le centre national de l’informatique et des statistiques (CNIS), relevant des Douanes algérienne a mis en place un système payant d’accès aux statistiques, au moment où elles doivent être accessibles librement au grand public.
Intervenant dans l’émission Invité du Direct de Radio M, Said Ighilahriz estime qu’il y a un très grand retard dans la production de la statistique économique en Algérie. « Il est très loin de produire ce qu’il doit ou ce qu’il peut en terme de statistique avec un coût supplémentaire marginal et il n’y a pas une volonté politique pour le faire ».
Il est à noter que l’Algérie est parmi les pays qui produisent le moins statistiques nationales dans le monde. Un constat confirmé par l’expert en statistique Said Ighilahriz, qui à l’occasion rappelle qu’il y a « un grand enjeu de transparence et de démocratie ». Et d’affirmer que « la circulation de l’information économique empêche la constitution du monopole », mais chez nous « on est dans un système qui encourage le monopole » et une forme de contradiction entre ceux qui appellent à l’efficacité dans la gestion et cette tendance monopoliste qu’il dans le pouvoir politique ».
Concernant l’actualisation des taux de chômage en Algérie, l’expert a indiqué que l’ONS avait réalisé un progrès notable, quand il réalisait des enquêtes semestrielles, mais cette tendance s’est interrompu à partir de 2019 jusqu’aujourd’hui. Il a estimé que cela devrait reprendre, mais que « ça à trop tardé ».
Il a estimé, par ailleurs, qu’il y a une volonté de ne pas publier les chiffres rapidement sur les années qui se sont écoulées, surtout celui du taux de chômage bien d’autres indices qui ont disparu. Alors qu’habituellement il y a des statistiques sur les finances publiques
Quant au statistiques de l’activité industrielle, le patron de Echotechnics souligne que c’est la faiblesse des comptes nationaux. « Il n’y a pas d’enquêtes sectorielles, ni sur l’industrie privée. Même ce qui a été réalisé auprès des entreprises publiques, reste de loin insuffisant ».