Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a donné ce dimanche soir, une instruction présidentielle au gouvernement et aux responsables d’entreprises économiques publiques et privées, relatif à la passation de marchés avec des entités étrangères, allant à l’encontre de l’intérêt national.
Selon des sources médiatiques, l’instruction présidentielle souligne que des rapports ont révélé que des opérateurs économiques publics et privés ont procédé à la signature « excessive » de contrats avec des entités étrangères. « Des rapports faisant état de contrats signés avec des firmes de pays hostiles à l’Algérie », lit-on dans l’instruction du chef de l’Etat. Ces relations contractuelles, rajoute l’instruction, « sans considération des intérêts économiques et stratégiques du pays».
Dans la directive, Tebboune a cité les établissements financiers publics spécialisés dans les assurances, la SAA et la CAAR, indiquant qu’ils sont « en relation avec des entreprises marocaines », selon l’instruction présidentielle, et l’opérateur de téléphonie mobile privé, Djezzy , qui a confié ses opérations publicitaires à des sociétés « proches de lobbies étrangers anti-algériens », selon le même document.
« Ces relations, engagées sans concertation, se traduisent, on peut s’en douter, par la mise à la disposition d’entités étrangères de données et d’informations sensibles qui peuvent porter atteinte aux intérêts vitaux de notre pays et à sa sécurité», met en garde le président Tebboune.
Il précise que « ce genre de contrats, souvent injustifiés, ont donné lieu à des sorties de devises, alors que les prestations confiées aux étrangers peuvent être assurées localement ».
Le président de la République a indiqué dans l’instruction, qu’il a chargé le ministre des Finances de bloquer le transfert des bénéfices de ce type de contrats à l’étranger.
Tebboune a également donné aux responsables des ces entreprises, concernés par cette instruction, un maximum de 10 jours pour mettre un terme définitif à leurs relations avec ces entités étrangères. Il a souligné que toute violation de cette instruction sera considérée comme une trahison et une complicité, dont les auteurs seront punis.