Téléphonie mobile : les 45% de Djezzy proche de coûter 2 milliards de dollars au FNI - Maghreb Emergent

Téléphonie mobile : les 45% de Djezzy proche de coûter 2 milliards de dollars au FNI

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Le dossier de la sortie de Veon de Djezzy approche de son épilogue. Le financement du rachat est toutefois problématique.

Le prix de la cession des actions de Veon dans Djezzy au FNI, l’actionnaire majoritaire, « va être plus proche de 2 Mds de dollars que de 1,5 Mds », a estimé un expert proche du dossier sur la base des évaluations sur lesquelles est en train d’arbitrer un « acteur tiers », une banque d’affaires retenue dans la confidentialité il y a quelques semaines, afin de fixer la valeur de l’ancien opérateur téléphonique leader du marché en Algérie. Le recours à cet arbitrage a été nécessaire du fait du grand écart constaté entre les offres de rachat du FNI et celle de la cession de Veon.

Les russes de Veon, ex-Vimpelcom, avaient racheté en 2011, à la bourse du Caire, OTH de la famille Sawiris, détenteur, depuis 2002, de la deuxième licence GSM en Algérie. Vimpelcom a dû céder, en 2014, 51% des actions d’OTA, sa filiale en Algérie, au Fonds national d’investissement (FNI) pour 2,6 milliards de dollars. Les analystes estiment que la valeur de Djezzy s’est beaucoup dépréciée depuis cette date de référence valeur, à cause de la baisse de son nombre d’abonnés, d’effectifs et de son Edibta (Profit avant impôt). Ce qui aurait du faire baisser sensiblement le cout d’acquisition des parts de l’actionnaire sortant.

Le FNI s’est endetté auprès de la place bancaire pour financer son acquisition en 2014 et n’arrive pas à rembourser ses traites à partir des dividendes que dégagent les résultats opérationnels de Djezzy. Le financement du rachat de 45, 57% du capital détenu par la multinationale russe paraît très problématique à cette hauteur proche des 2 milliards de dollars. L’actionnaire privé algérien Cevital (3, 43% du capital) a choisit, pour sa part, de rester en marge de cette transaction et donc de figurer toujours au capital.

Samy Injar

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