Souffrant de plusieurs problèmes qui entravent leur activité, les opérateurs économiques du secteur du textile, de l’habillement et du cuir en Algérie, ont exprimé leur ras-le-bol.
À travers la Fédération algérienne du développement et de la coopération économique conjointe (FADCEC), un rapport détaillé a été remis au ministre du Commerce et de la Promotion des exportations, comprenant un état des lieux actuel de la situation du secteur.
Selon cette lettre, les producteurs du textile exigent de plus grandes facilités pour bénéficier des matières premières. Ils ont fait rappeler que le textile et le cuir sont parmi les secteurs les plus importants qui absorbent le chômage et emploient de la main-d’œuvre en Algérie. De ce fait, ils demandent la protection de la production locale, en augmentant les taxes douanières sur les produits importés, avec ce qu’on appelle une taxe supplémentaire temporaire de 70%.
D’autre part, les opérateurs demandent une exonération des taxes sur les produits d’emballage liés à la production et une exonération fiscale sur les matières premières importées qui ne sont pas produites localement, avec un contrôle plus strict sur l’importation aléatoire de vêtements de confection importés.
Ils demandent, également, la baisse des taxes sur les produits importés entrants dans la production des habillements et qui sont classés comme produits finaux, tels que les tissus et les accessoires inclus dans la production, qui sont actuellement taxés à 30 %, alors qui ne devraient pas dépasser les 5%.
Autorisation d’importer des machines d’occasion
Dans ce même rapport adressé au ministre, les opérateurs du textile ont demandé une réduction de la taxe sur la valeur ajoutée TVA, de 19 à 8%, « afin que tous les commerçants puissent travailler selon le système réel et réduire les cotisations des travailleurs à la sécurité sociale ou souscrire pleinement à leur assurance pour employer le plus grand nombre d’entre eux ».
Ils ont aussi demandé la création d’un fonds national pour soutenir les artisans avec une révision du Code national des professions compatibles avec le marché, ainsi que l’autorisation d’importer de machines d’occasion de moins de 10 ans, et de pièces de rechange pour machines en panne et leur transport par avion par colis postal avec possibilité de paiement à la réception.
Par ailleurs, les professionnels du textile ont souligné l’importance d’organiser des formations avec des experts locaux ou étrangers dans le domaine du textile et du cuir, ainsi que des formations pour les revendeurs à l’étranger. Aussi, ils ont proposé la création d’espaces de vente pour faciliter le processus de commercialisation, ainsi que des zones d’activité, notamment pour le secteur textile et d’autres pour le cuir, comme le prévoit la loi.