Après la décision de l’Entreprise nationale des industries électroménagers, (ENIEM), de mettre ses lignes de production à l’arrêt technique pour une période d’un mois à partir de ce mardi 01 décembre, et après la protestation des travailleurs contre cette démarche, le Bureau régional du Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD) de Tizi-Ouzou, s’est interrogé sur « qui veut mettre le feu aux poudres ? » en mettant en garde les autorités en charge du dossier !
L’ENIEM de Tizi-Ouzou a annoncé un arrêt technique des activités pour une durée d’un mois, en raison des contraintes financières et d’une rupture de stock de matières premières. « Le PDG de l’entreprise pointe clairement la responsabilité des banques publiques et des services des douanes quant à cet énième arrêt de la production » a souligné le RCD dans son communiqué.
À travers son bureau régional de Tizi-Ouzou le RCD à mis en garde les autorités en charge du dossier contre les conséquences « désastreuses qui se traduiront par une précarité encore plus aigüe » et a appelé les citoyens à plus de vigilance et de solidarité pour aider à l’organisation des forces progressistes pour restituer les richesses du pays au peuple et au service de l’intérêt général dans une Algérie sociale et démocratique.
Pour le parti, cet arrêt symbolise, à lui seul, « l’inertie et les inconséquences d’un système de gouvernance reconduit par un coup de force et contre la volonté du peuple qui réclame son départ depuis Février 2019 ». Le RCD a dénoncé « cet état de fait » et a réitéré son soutien indéfectible aux travailleurs de l’Eniem et son attachement à la sauvegarde de l’entreprise.
Il est à préciser que les travailleurs ont entamé hier matin un mouvement de protestation pour contester cette décision et demander le départ du directeur de l’entreprise, ainsi que la réintégration de travailleurs licenciés notamment les membres de l’ancienne section syndicale. Ce mardi, une marche vers le siège de la wilaya de Tizi-Ouzou a été organisée et menée par des centaines de travailleurs.
La situation d’arrêt technique des activités a été déjà vécue par l’ENIEM à plusieurs reprises en raison du retard dans la délivrance des licences d’importation de la matière première nécessaire au maintien des activités de fabrication.