Tourisme- L’Algérie un marché « prioritaire » pour la Tunisie - Maghreb Emergent

Tourisme- L’Algérie un marché « prioritaire » pour la Tunisie

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L’Algérie qui représente pas moins de 20 % des entrées aux frontières, avec 1, 2 millions de touristes, est le marché qui a réalisé la plus importante progression en 2014.

 

Le nombre de touristes ayant visité la Tunisie a baissé de 3,2 % en 2014, à 6,06 millions d’entrées aux frontières contre 6,26 millions en 2013, selon les statistiques rendues publiques jeudi par la ministre tunisienne du Tourisme, Mme Amel Karboul.

Cette baisse est due en grande partie à la régression des entrées touristiques en provenance des quatre grands marchés que sont la Russie (-11,5%),  la France (-6,1%), la Scandinavie (-19,5%) et la  Libye (-23,3%). En revanche, l’Algérie a été le pays émetteur qui a enregistré la plus importante croissance pour la Tunisie, loin devant la Grande Bretagne (+4%) et l’Italie (+9%). Le marché algérien  a connu une progression 35%,  ce qui le place comme « marché prioritaire » pour la Tunisie, selon la ministre du Tourisme dont les propos ont été rapportés par l’AFP.

L’Algérie représente pas moins de 20 % des entrées aux frontières en 2014, en dépassant la barre symbolique d’un million de touristes sur lequel ont tablé les responsables du secteur depuis le début de l’année. Selon les derniers chiffres communiqués par le ministère du Tourisme, la Tunisie a enregistré 1,2 millions de touristes algériens. Ceci, malgré l’instauration par les autorités tunisiennes d’une taxe d’une valeur de 30 DT (quelque 2.100 DA) à tout touriste étranger quittant la Tunisie.

Des réformes pour un secteur en crise

La ministre du Tourisme ne précise pas la contribution du marché algérien en matière de recettes touristiques qui ont, par ailleurs, augmenté en 2014 de 11% à  3,57 milliards de dinars en 2014, contre 3,22 milliards de dinars en 2013. Un chiffre qui reste toutefois en baisse de 14,5% en comparaison avec 2010, l’année de référence pour un secteur toujours en crise depuis la révolution de 2011.

« Je pense qu’aujourd’hui le tourisme est un secteur en crise, il peine. Il faut des réformes structurelles et si nous ne faisons pas ces réformes structurelles, il va encore plonger », a reconnu la ministre lors de la conférence de presse.

Dans une déclaration à la TAP, Mme Karboul a mis l’accent sur l’importance de poursuivre «les efforts visant la réforme du tourisme tunisien afin de relever des défis de taille et tirer profit de ressources illimitées». Elle a rappelé, dans ce cadre, qu’en 2015, des financements de l’ordre de 1,5 million de dinars ont été alloués pour l’exécution d’environ 60% des 40 projets de réforme annoncés par la stratégie «3+1».

 

 

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