Une bouffée d’oxygène pour des dizaines de milliers d’algérois que cette nouvelle rendu publique, ce mardi, par les services du ministère du Transport, concernant la reprise imminente du métro d’Alger.
Selon un communiqué, le « subway » algérois redémarrera dès ce jeudi 7 octobre, à partir de 6h du matin, après plusieurs mois de suspension pour cause pandémie Covid-19, mais aussi en raison du départ du partenaire français, la RATP.
En effet, la gestion du métro a été confiée à une société 100% algérienne « Métro El Djazair » (une filiale de l’EMA), et ce, depuis le 1 novembre 2020.
Mais alors que tous les autres moyens de transport de la capitale y compris le tramway ont été autorisés à reprendre leur service, les rames du métro sont restés à quai, suscitant une grande incompréhension chez les usagers de ce moyen de locomotion devenu « indispensable », malgré qu’il ne dessert que la partie centre de la capitale.
Le silence « suspect » des autorités compétentes avait alors laissé place à toutes sortes d’interprétations et de supputations oscillant entre le crédible et le fallacieux, concernant la nature des problèmes ayant troublé le bon fonctionnement de cette infrastructure et retardé sa reprise.
Une passation de consignes entre français et algériens qui aurait tourné au vinaigre ?
Le contrat qui lié la RATP El Djazair à l’Entreprise du métro d’Alger (EMA), d’une durée de 8 ans, a pris fin le 31 octobre dernier. Mais celui-ci comportait, selon nos informations, plusieurs lacunes voire des omissions importantes.
Parmi celles-ci, l’absence de définition de la nature des passations, notamment en ce qui concerne le transfert de savoir-faire en matière de maintenance technique du métro. Suite au départ des Français, les techniciens algériens se seraient retrouvés dans l’incapacité d’assurer la continuité du support technique des équipements, faute de process assurant le transfert de technologie.
Autre souci et pas des moindres, la RATP El Djazair devait investir une partie du chiffre d’affaires, selon les clauses du contrat qui la liait avec l’entreprise du métro d’Alger. Une condition qui n’a pas été respectée selon des informations qui nous sont parvenues.
Pr ailleurs, l’ancien partenaire français semble vouloir récupérer les espaces publicitaires créés notamment dans les bouches du métro, dont les bénéfices sont partagés avec l’ANEP.
Autant de points restés en suspens, qui auriant, semble-t-il bloqué l’arrivée d’un nouveau partenaire pour prendre la place de la RATP et accompagner l’EMA dans la gestion et l’exploitation du métro d’Alger.
Pendant ce temps d’attente qui aura durée près d’une année, les salaires des centaines d’employés du métro étaient assurés par Transtev (Transport Terrestre de Voyageurs), le groupe étatique qui rassemble des entreprises du secteur de transport, dont l’EMA est une de ses filiales.