Trois quarts des algériens ont eu recours à des relations personnelles pour trouver un emploi - ONS - Maghreb Emergent

Trois quarts des algériens ont eu recours à des relations personnelles pour trouver un emploi – ONS

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Selon une enquête de l’ONS, les chômeurs algériens sont prêts à travailler quel que soit le niveau de rémunération, le secteur d’activité, les conditions de travail…etc, sauf quand le travail est pénible ou insalubre. Pour accéder à un poste d’emploi, tous les moyens sont bons, surtout le recours aux relations personnelles.

 

Les chômeurs en Algérie recourent, en premier lieu, aux relations personnelles pour trouver un emploi. C’est ce qui ressort de l’enquête de l’Office national des statistiques (ONS) sur l’emploi et le chômage en Algérie au quatrième trimestre 2013.

L’enquête menée sur un échantillon de 21 502 ménages, comprenant 115 196 personnes interrogées, dont 82 962 âgées de 15 ans et plus, montre que « parmi la population en chômage, 73,8% ont déclaré avoir eu recours à des relations personnelles pour trouver un emploi, 55,0% déclarent s’être inscrits auprès d’un bureau de placement, 55,4% ont effectué des démarches auprès des entreprises, tandis que 26,4% étaient en quête de moyens financiers ou d’autorisations pour s’installer à leurs comptes ».
La collecte des données a été effectuée d’octobre à novembre 2013, avec comme période de référence, la dernière semaine du mois de septembre 2013.

Les diplômés de la formation professionnelle veulent se lancer à leur compte

Selon les résultats de l’enquête, quelques soient le niveau d’instruction ou de formation, la démarche la plus effectuée pour trouver un emploi demeure les relations personnelles. Alors que la démarche pour s’installer à leur compte est reléguée au second plan. Les diplômés de la formation professionnelle sont les plus entreprenants puisque 31,4 % déclarent être en quête de moyens financiers ou d’autorisations pour s’installer à leur compte, contre 26,3 % des sans diplôme et 21,5 % des diplômés de l’enseignement supérieur.

Selon l’ONS, le salariat continue à constituer la forme d’emploi qui touche deux occupés sur trois (69%) tout en enregistrant un léger recul au profit de l’auto emploi. Les salariés permanents forment 35,9% de la main d’œuvre totale, alors que les salariés non permanents en constituent 33,0%.

Travailler, peu importe les conditions et la rémunération

L’enquête de l’ONS montre que la plupart des chômeurs acceptent des postes d’emploi sous différentes conditions de travail. 74,8 % des personnes interrogés déclarent vouloir travailler dans n’importe quel secteur d’activité. Ils sont 65,3 % à accepter un emploi inférieur à leurs aptitudes professionnelles ; 63,6 % pour emploi ne correspondant pas à leur profil et 57,9 % un emploi mal rémunéré.

L’éloignement du domicile ne semble pas démotiver les chômeurs sondés : 64,3 % acceptent cet éloignement et même en dehors de leur wilaya de résidence (48,9 %). Seul l’emploi pénible ou insalubre semble les décourager avec seulement 22,5 % qui accepteraient de travailler sous de telles conditions.

Par ailleurs, les résultats de l’enquête montrent que le nombre de chômeurs à la recherche de travail dans une durée de 24 mois et plus représente 40,5 % des demandeurs d’emploi, 20,3 % entre 12 et 23 mois, et 35,5 % de nouveaux chômeurs (moins d’une année). Ainsi, près d’un chômeur sur trois est en quête d’emploi depuis moins d’une année. « Nous assistons à une dominance du chômage de longue durée, mais en régression par rapport à 2012 (60,8% sont au chômage depuis une année ou plus contre 63,1% en 2012 ) », note l’enquête, précisant que « le chômage de longue durée semble affecter davantage les personnes sans diplôme (65,1%) et les diplômés de la formation professionnelle (62,2%) comparativement aux diplômés universitaires (48,5%) ».

 

 

 

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