Des manifestations dans la capitale tunisienne sont violemment réprimées ce vendredi 14 janvier, date anniversaire, la 11è, du déclenchement de la révolution du jasmin qui a chassé Ben Ali du pouvoir et ouvert de fols espoirs pour la Tunisie sous la botte du benalisme qui a hérité du bourguibisme et son penchant pour une société de castes et de privilèges, dominée par un système extrêmement policier.
Selon de nombreux témoignages, c’est à l’appel de nombreuses organisations et partis politiques que quelques milliers de tunisiens (1200 selon le ministère de l’intérieur) se sont donnés rendez-vous dans les principales artères de la capitale tunisienne pour dénoncer les dérives dictatoriales de Kaïs Essaïed aux cris de « le peuple veut la fin du coup d’Etat ! ». Manifestations réprimées dès les premiers attroupements par des policiers sur les dents qui n’ont pas hésité à faire usage de gaz lacrymogènes et de canons à eau. L’interdiction de manifester a été décrété par mesures sanitaires.
De Nombreuses interpellations ont été signalées par de nombreux témoins. Des journalistes ont été empêchés de couvrir les manifestations. Un journaliste a même été évacué à l’hôpital après avoir inhalé des gaz lacrymogènes.
La capitale tunisienne est toujours sous tension.