Le gouvernement de la Tunisie dirigé par l’ancien ministre des Finances, Elyes Fakhfakh, a été validé dans la soirée de mercredi à jeudi par l’Assemblée des représentants du peuple (le Parlement tunisien).
A l’issue d’une séance plénière comprenant plus de 15 heures de débat, le gouvernement a été approuvé avec 129 voix contre 77 rejets et une seule abstention.
Le chef désigné du gouvernement Elyes Fakhfakh a attribué 6 ministères au parti islamiste Ennahdha (54 élus), 3 au parti du courant démocrate (22 élus), 2 au Mouvement du peuple (15 députés), 2 au parti Vive la Tunisie (14 députés) et 2 autres portefeuilles au bloc parlementaire de la Réforme nationale (16 élus).
La moyenne d’âge des membres du gouvernement est de 53 ans, alors que le taux de présence féminine ne dépasse pas les 19%, selon les chiffres du bureau de communication du chef du gouvernement. Selon M. Fakhfakh, dix-sept parmi les 24 provinces du pays sont représentées dans la composition de son gouvernement. Quatre femmes sont à la tête de ministères et 2 autres ont été nommées secrétaires d’Etat. Pour la première fois en Tunisie, une femme prend les rênes d’un ministère régalien, celui de la Justice.
En outre, les députés de l’Assemblée ont évoqué avec le nouveau chef du gouvernement de nombreuses questions épineuses, notamment le dossier social, la santé, l’éducation, le problème des travailleurs urbains et la question de leur affectation dans la fonction publique, ainsi que les dossiers majeurs du chômage et de la pauvreté, dont les taux sont les plus élevés de la région.
A cet effet, M. Fakhfakh a promis de cibler certains paramètres, principalement un gouvernement fort et capable de sacrifices, un parlement coopératif qui surveille le gouvernement tout en le soutenant, des responsables politiques qui croient en l’Etat, loin des loyautés (personnelles) et du favoritisme, ainsi qu’une gouvernance honnête au service du citoyen et de ses aspirations, soucieuse de ses problèmes, avec efficacité et impartialité.