S’agissant du “blacklisting” de la Tunisie, le responsable européen a réfuté l’idée véhiculée selon laquelle l’UE « voulait faire pression sur la Tunisie pour accélérer le calendrier des négociations sur l’ALECA”.
Le président de l’Institut arabe des chefs d’entreprises (IACE), Taïeb Bayahi, a indiqué que pour réussir la convergence réglementaire entre la Tunisie et l’Union européenne (UE), « il est nécessaire l’adoption d’une démarche inclusive et participative, pour que les opérateurs économiques directement impactés par l’Accord de libre-échange complet et approfondi (ALECA) soient directement engagés ».
Intervenant, mercredi, lors de la 6e édition du Tunis Forum sur le thème « la Tunisie et les directives européennes : convergence Vs protectionnisme », le responsable a déclaré « nous lançons un appel pour la mise en place d’une plate-forme de dialogue et de participation effective du secteur privé et de la société civile dans le processus de négociation de l’ALECA », a-t-il indiqué, ajoutant que l’IACE est disposé à coopérer avec les autorités compétences en vue de mettre en place cette « plateforme nécessaire et vitale ».
Pour le président de l’IACE, la convergence réglementaire, qui permettra, à terme, une meilleure attractivité de la Tunisie, n’est pas une simple opération technique, mais un processus continu engageant toutes les parties, à savoir le secteur privé, les autorités et les institutions. Certes, c’est un rapprochement stratégique vital, mais qui a toutefois, un coût.
« S’agissant de la Tunisie, nous œuvrons pour que cette question d’accès aux fonds structurels soit inscrite parmi les axes essentiels du programme d’appui qui accompagne le processus de négociation avec la partie européenne », a estimé Bayahi, ajoutant qu’il est aussi vital que ces programmes se poursuivent au-delà de la signature de l’accord.
Pour sa part, Patrice Bergamini, ambassadeur de l’UE en Tunisie, a estimé que l’ALECA ne résume pas les relations entre l’UE et la Tunisie. Il s’agit plutôt d’une opportunité d’intégration de l’économie tunisienne dans l’économie européenne qui représente aujourd’hui un marché de 300 millions de consommateurs”.
S’agissant du “blacklisting” de la Tunisie, le responsable européen a réfuté l’idée véhiculée selon laquelle l’UE « voulait faire pression sur la Tunisie pour accélérer le calendrier des négociations sur l’ALECA”. Il a assuré que “pour l’UE, il y a juste la volonté de lutter contre l’évasion fiscale et le blanchiment d’argent, surtout que ces fléaux touchent les pays du nord comme du sud de la méditerranée ».