En Algérie, malgré le lancement de la 4G, les terminaux mobiles connectés n’ont toujours pas le pouvoir existant dans les autres sociétés.
Les spécialistes de l’industrie des télécommunications l’affirment : La téléphonie mobile est en train de passer un nouveau cap, avec l’adoption massif des terminaux et objets connectés à un niveau mondial, créant ainsi la société de l’information la plus connectée de l’histoire de l’humanité dans les dix prochaines années.
En effet, en 2025, le monde gagnera quatre milliards de nouveaux utilisateurs des réseaux à très haut débit, le trafic data par usager sera multiplié par 500 et le nombre de connexions aux réseaux mobiles via des objets connectés atteindra les 2 milliards contre 350 millions aujourd’hui.
A cela, il faut ajouter d’autres innovations dans la sphère des réseaux mobiles de demain, comme le streaming vidéo 4K, qui est déjà devenu l’élément précurseur des services de la réalité virtuelle à distance. En Algérie, l’avenir des télécommunications mobiles se jouera donc en grande partie sur les enjeux de la rentabilité du déploiement de la 4G. L’utilisation du « refarming » (adaptation) des canaux fréquentiels entre différentes technologies mobiles n’est toujours pas généralisée. Ce mode d’optimisation des ressources fréquentielles a déjà fait ses preuves dans de nombreux pays du monde.
En Algérie, malgré le lancement de la 4G, les terminaux mobiles connectés n’ont toujours pas le pouvoir existant dans les autres sociétés, qui est celui de basculer totalement les utilisateurs vers l’espace numérique mobile, dont le paiement mobile constitue le principal axe du changement de comportement des usagers.
Ailleurs, payer avec son terminal mobile est devenu simple et sécurisé, et de nombreuses applications se sont développées. Apple, puis Samsung, et Google ont carrément réduit cette solution à une simple fonctionnalité préinstallée dans leurs smartphones. Il reste à modifier les lois et les réglementations pour passer à l’ère de l’espace numérique mobile.
Pour ce qui est de l’aspect juridique des télécommunications, selon la première responsable du secteur en Algérie, l’avant-projet de la nouvelle loi sur les télécommunications retournera à la plénière de l’APN, la semaine prochaine. Espérons que, cette fois, les échéances seront respectées et que le nouveau modèle juridique des télécommunications sera doté de plus d’innovation, et offrira les facilités nécessaires, forçant ainsi les acteurs du numérique du pays à se réinventer.
En fait, l’ensemble des acteurs, traditionnels et digitaux, doivent se réinventer et interagir pour rendre le numérique un moteur de croissance de l’économie algérienne. L’histoire retiendra à chacun des acteurs institutionnels et économiques, son action (ou inaction) et sa participation (ou non), à doter le pays des véritables outils de l’ère numérique.