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Hydrocarbures

Une compagnie Koweïtienne veut reprendre les intérêts d’ENI dans les champs pétroliers tunisiens

Par Yazid Ferhat
avril 21, 2015
Une compagnie Koweïtienne veut reprendre les intérêts d’ENI dans les champs pétroliers tunisiens

L’entreprise étatique Koweïtienne KPC, spécialisée dans la production, le transport et le raffinage du pétrole est en négociation pour reprendre les intérêts du groupe italien ENI en Tunisie.

 

Le groupe pétrolier italien ENI quitte la Tunisie après presque 80 ans de prospection et d’exploitation de champs pétroliers. Selon une  source de l’Entreprise Tunisienne des activités pétrolières (ETAP), citée par l’Agence TAP, la Compagnie Koweïtienne du Pétrole (KPC) a été retenue pour l’acquisition des intérêts du groupe pétrolier italien. La même source affirme que « des négociations sont en cours » entre les deux entreprises pour accomplir la transaction.

 Le ministère de l’Industrie n’a pas encore confirmé l’identité de l’acheteur. Tandis que L’ETPA réclame l’ajournement de la transaction.  « La Direction générale de l’Energie et l’ETAP doivent intervenir au plus vite pour, au moins, retarder cette transaction jusqu’à ce que la compagnie italienne « ENI » rende des comptes », a déclaré la même source à la TAP.

L’ENI doit se justifier

Pour le responsable au sein de l’ETAP qui a requis l’anonymat, ENI « doit se justifier avant de partir », sur les audits financiers retardés ou bloqués et aussi au sujet de sa base de données et d’autres affaires évoquées dans les rapports de la Cour des Comptes (CC). « Si la transaction a lieu, l’Etat tunisien n’aura aucun droit de demander au nouvel investisseur de rendre des comptes à propos d’éventuels dépassements commis par son prédécesseur et celui-­ci pourrait, lui même, en commettre d’autres en profitant des failles et des lacunes sur le plan juridique », a-­t-­il expliqué.

On reproche à l’ENI de ne pas respecter ses engagements envers les partenaires nationaux dans le cadre des commissions techniques. On peut citer à titre d’exemple la valorisation du gaz du permis «ADAM», qui est brûlé au lieu d’être réinjecté dans les champs et utilisé pour produire de l’électricité, en raison du désengagement du groupe italien. Résultat, un volume de 93 millions de m3 est parti en fumée, rien que pour l’année 2010.

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