Une joint-venture algéro italienne a été signée en 2017 entre le groupe ETRHB Haddad et l’italien Daineli pour la réalisation d’un complexe sidérurgique. Le projet est à l’arrêt depuis 2019.
L’arrivé de Mohamed Bacha à la tête du ministère de l’Industrie rime-t-elle avec une mise « en soldes » de l’empire industriel de Ali Haddad ? Quelques éléments de réponse à cette question indiquent, en effet, que l’Etat serait enclin à débarrasser de cet héritage encombrant.
A commencer par le complexe sidérurgique de ETRHB Haddad en partenariat avec l’italien Danieli, « dont le financement appartiennent à l’Etat », selon Mohamed Bacha.
Pour statuer définitivement sur le cas de cet énième projet avorté, le ministre a invité les concernés à une rencontre à Alger pour « trouver une solution d’ordre juridique, puisque les 167 hectares de la superficie devant accueillir le projet sont hypothéqués, sur décision de justice, par la banque ayant octroyé le crédit à l’ETRHB Haddad », rapporte le journal El Watan.
Pour rappel, l’enveloppe affectée à cette usine aciérie/laminoir est de 400 millions de dollars, dont une partie des équipements avait été fournie et installée par le groupe italien. Le lancement officiel a été effectué le 2 mai 2018, avec un taux d’avancement estimé à 85%.
En marge d’une visite effectuée par le ministre de l’Industrie au niveau de la zone industrielle de Berrahal (Annaba), Mohamed Bacha a laissé entendre que « les problèmes qui entravaient l’entrée en exploitation de ce site de 22 lots, en raison notamment d’un litige surgi après le blocage du projet de construction d’un important complexe sidérurgique porté par l’entreprise ETRHB d’Ali Haddad, sont sur le point d’être solutionnés. »
Tout porte à croire, donc, que l’épilogue de ce dossier est proche. « C’est à l’Etat de trouver la meilleure formule pour sa relance. A priori les choses avancent dans le bon sens et tout va se régler dans les prochains jours pour une relance réelle des projets en instance », a assuré le ministre.
Parmi les pistes évoquées, officieusement, pour la relance du projet, il y a l’option d’une reprise par le complexe public « Sider El Hadjar ».