Le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ahmed Attaf, a considéré qu’entre l’Algérie et la France, il existe une relation de partenariat.
S’exprimant dans un entretien avec un site d’Al Jazeera, Attaf a souligné qu’il est difficile de couper les relations entre deux États dans une zone étroite, alors que cette relation est en train de se développer.
Évoquant la visite du président Tebboune en France, Attaf a indiqué que cette dernière a été reportée car les conditions idéales n’étaient pas réunies, « je parle ici de cinq dossiers lourds », a-t-il avancé.
Le ministre explique qu’il s’agit du dossier de la mémoire, de la mobilité, de la coopération économique, des essais nucléaires et le refus de la France de remettre l’épée et le Burnous de l’Émir Abdelkader. « La France a fait valoir que cette mesure devrait s’accompagner d’une législation et de procédures juridiques complexes », a-t-il précisé.
Malgré toutes ces divergences, Attaf a indiqué que les préparatifs de la visite présidentielle du président français « sont toujours en cours entre les responsables des deux pays ».
Obtenir une reconnaissance officielle de la France sur les crimes
Sur le volet économique, le chef de la diplomatie nationale a indiqué que Paris a refusé de créer un fonds d’investissement de 100 millions de dollars entre l’Algérie et la France.
Attaf a également révélé que les divergences les plus marquantes entre les deux pays sont le dossier des essais nucléaires français au Sahara algérien et la question de l’approbation des compensations pour ses crimes commis pendant l’époque coloniale.
Sur ce point Attaf a souligné que l’Algérie « s’engage à obtenir une reconnaissance officielle de La France concernant ses crimes nucléaires au Sahara algérien et approuvant l’indemnisation des dommages qui en résultent, mais nous ne sommes parvenus à aucun accord ». Il ajoute : « Le délai est jusqu’à ce qu’un accord final soit trouvé ».
Le ministre a conclu que l’échange de visites diplomatiques au plus haut niveau est en cours, ce qui s’inscrit dans le cadre de la préparation de la visite présidentielle.