Youssef Chahed a tenté de nuancer les informations circulant sur les projets de privatisations. Selon lui, ni la Poste, ni les chemins de fer, ni la santé, ni l’enseignement, ni la STEG (électricité, NDLR), ni la SONEDE (exploitation et de distribution des eaux, NDLR) ni d’autres institutions publiques ne figurent parmi les secteurs ciblés par les projets de cession au privé.
Le forum national sur les grandes réformes n’est pas une alternative au processus de dialogue entre les parties signataires de l’accord de Carthage, a rappelé hier le chef du gouvernement tunisien, Youssef Chahed, en réponse à l’Union générale des travailleurs de Tunisie (UGTT), qui boycotte cette rencontre affirmant, par la voix de son secrétaire général Noureddine Taboubi , qu’elle « perturbe le bon déroulement du Document de Carthage ».
Pour rappel, l’accord de Carthage sur « les priorités du gouvernement d’union nationale » a été conclu le 13 juillet 2016 par l’exécutif, l’UGTT, les représentants du patronat, des organisations des agriculteurs et des pêcheurs, ainsi que par les principales forces politiques tunisiennes, dont, notamment, Ennahda (islamiste) et Nidaa Tounes (social-libéral).
Lors de son intervention à l’ouverture du Forum des grandes réformes, rapporte l’agence Tunis Afrique Presse (TAP), Youssef Chahed a tenté de nuancer les informations circulant sur les projets de privatisations de son équipe. Selon lui, ni la Poste, ni les chemins de fer, ni la santé, ni l’enseignement, ni la STEG (électricité, NDLR), ni la SONEDE (exploitation et de distribution des eaux, NDLR) ni d’autres institutions publiques ne figurent parmi les secteurs ciblés par les projets de cession au privé.
7 réformes « nécessaires et urgentes »
Le chef du gouvernement tunisien a souligné l’importance pour la Tunisie de mener « sans hésitation » de grandes reformes. Pour lui, c’est l’absence de réformes qui explique aussi bien l’augmentation du déficit des caisses sociales que celle de la masse salariale.
Pour Youssef Chahed, cité par TAP, la Tunisie doit s’atteler à 7 réformes « nécessaires et urgentes » : celles du système fiscal, du système de financement de l’économie, du système des subventions et de la fonction publique, des entreprises et institutions publiques, des caisses sociales et de l’administration. Il a mis l’accent sur l’importance de la réforme fiscale qui, a-t-il indiqué, aura deux objectifs : la justice fiscale, c’est-à-dire la contribution équitable de toutes les catégories sociales aux recettes fiscales, et la stabilité fiscale afin d’améliorer le climat d’affaires.