La Commission économique des Nations unies pour l’Afrique (CEA) a exprimé vendredi sa ferme intention d’approfondir l’intégration commerciale de l’Afrique et que soit efficacement mis en œuvre l’accord créant la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECA).
Le nombre de pays membres qui ont ratifié cet accord « approche la quarantaine, les dirigeants du continent faisant preuve d’une immense volonté politique pour concrétiser leurs aspirations », a-t-elle salué dans un communiqué.
La CEA a dit travailler en étroite collaboration avec le Centre du commerce international (CCI), la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (CNUCED) et une sélection d’experts commerciaux indépendants avec le soutien financier de l’Union européenne pour soutenir la mise en œuvre de la ZLECA à travers le continent.
Cet engagement a été pris peu après que le commissaire de l’UA au Commerce et à l’Industrie, Albert Muchanga, a annoncé mercredi que cinq pays, à savoir la Zambie, la Tanzanie, la Somalie, l’Algérie et le Maroc, avaient indiqué leur intention de ratifier l’accord prochainement, rejoignant ainsi les 35 autres qui l’ont déjà ratifié et déposé leurs instruments.
L’accord portant création de la ZLECA est entré en vigueur le 30 mai 2019, un an et un mois après la signature du traité, après avoir été ratifié par 22 membres — le nombre minimum requis pour que le texte prenne effet.
Les échanges commerciaux dans ce cadre ont commencé le 1er janvier dernier, après un report l’an dernier en raison de la pandémie de nouveau coronavirus. Le traité a été signé par 54 des 55 membres de l’UA, l’Erythrée étant le dernier à ne pas l’avoir fait.
M. Muchanga a également attribué cette réussite à « un engagement politique très fort de la part des chefs d’Etat et de gouvernement ».
Selon les chiffres de la CEA, ce pacte continental vise à créer la plus grande zone de libre-échange au monde avec un potentiel qui rassemble plus de 1,2 milliard de personnes et un PIB combiné de plus de 2.500 milliards de dollars.