Deux compagnies publiques accaparent presque la moitié du chiffre d’affaires de la branche d’assurance de personnes.
Les compagnies publiques d’assurance de personnes se livrent une concurrence acharnée pour occuper la première place du podium. Le constat se vérifie au niveau des deux filiales de la CAAT et de la CAAR, à savoir TALA et CARRAMA qui revendiquent, pour chacune d’entre elles, un chiffre d’affaires de plus de 2,069 milliards de dinars en 2016.
La société Caarama Assurance (filiale de la Compagnie algérienne d’assurance et de réassurance, CAAR) a réalisé un chiffre d’affaires de 2,069 milliards de dinars, en progression de 16% par rapport à l’année 2015, a indiqué la compagnie.
Quant au chiffre d’affaires de TALA Assurances, il est passé de 560 millions DA en 2012 à plus de 2,131 milliards de DA en 2016, avait annoncé dès le début de l’année, à Maghreb Emergent son ex-DG, Aberhouche Nacer, qui expliquait que les potentialités de ce marché restent encore inexploitées.
Les deux compagnies accaparent presque la moitié du chiffre d’affaires de la branche d’assurance de personnes. Les six autres compagnies publiques et privées se partageant le reste du marché. AXA Vie, Cardif El Djazaïr, Macir Vie, l’Algérienne vie, Le Mutualiste, Amana sont dans ce cas.
A signaler que les deux premières compagnies ont connu récemment un changement au sommet de leur management. La compagnie Caarama Assurance a placé à sa tête, le PDG, Ammar Meslouh, en remplacement de Mokhtar Naouri, parti à la CASH (compagnie d’assurance des hydrocarbures).
Quant à Aberhouche Nacer, il vient d’être remplacé en juillet dernier à la tête de Tala par un autre dirigeant. Aberhouche et Naouri sont partis lorsque leurs deux compagnies étaient au sommet de leurs réussites. Si Naouri est nommé à un nouveau poste, il est curieux de constater que Aberhouche qui a fait de TALA la première compagnie d’assurances de personnes en ouvrant notamment le plus grand réseau d’agences directes et en faisant la même chose également au Sud (une première), ne bénéficie du même traitement.
Le défi des successeurs
En tout état de cause, il est toujours difficile aux successeurs de maintenir le rang de leader. CAARAMA a subitement chuté de son classement en 2015 en perdant la moitié de son chiffre d’affaires lorsque le portefeuille de Sonatrach est passé chez un concurrent avant de reprendre une bonne santé. Qu’en serait-il pour le cas de TALA ?
Cette dernière, comme toutes les autres sociétés comptent sur le réseau direct et sur celui des sociétés-mères avec des centaines d’agences pour distribuer leurs produits. Il y a aussi la bancassurance qui est mise à contribution. Mais en élargissant leur portefeuille, les compagnies doivent faire attention à la marge de solvabilité devant être renforcées pour se conformer à la réglementation.
Les performances des compagnies ne doivent, pas non plus, se poursuivre sans s’occuper davantage du volet lié aux prestations et au règlement des sinistres qui risquent de s’accumuler auprès de ces compagnies d’assurance de personnes. Selon le Conseil national des assurances, la production des assurances de personnes a enregistré, au premier trimestre 2017, un chiffre d’affaires d’un peu plus de 3 milliards DA, marquant ainsi un repli de 5% par rapport au premier trimestre 2016. « Toutes les branches affichent un accroissement de la production, véhiculé essentiellement par la branche « vie-décès ». Cependant, la régression de la branche « prévoyance collective », avec près de -37%, a freiné le niveau de croissance globale de l’activité », est-il constaté.
Les deux compagnies accaparent presque la moitié du chiffre d’affaires de la branche d’assurance de personnes.