Le PDG de la compagnie d’assurance Macir Vie dénonce principalement le dumping auquel ont recours un certain nombre de compagnies. Une pratique qui porte préjudice au secteur des assurances en Algérie.
« La concurrence dans le secteur des assurances en Algérie n’est pas saine », a affirmé, jeudi sur Radio M, Hakim Soufi, P-DG de la compagnie d’assurances Macir vie. Il dénonce principalement le dumping auquel ont recours un certain nombre de compagnies, sans les citer nommément, affirmant qu’il s’agit d’une pratique qui porte préjudice au secteur des assurances dans sa globalité. M. Soufi signale, à ce propos, qu’un travail est en train de se faire en vue de réduire l’acuité de ce phénomène. Selon lui, l’Union algérienne des sociétés d’assurance et de réassurance (UAR) s’apprête à engager des mesures contre les compagnies qui se livrent au dumping. Il n’hésitera pas à qualifier cette pratique de phénomène « destructeur», mais il en impute une partie de la responsabilité aux entreprises clientes et notamment celles relevant du secteur public.
D’après lui, les appels d’offres lancés par les entreprises publiques accordent la priorité aux compagnies offrant leurs services à bas prix aux dépens de celles qui proposent des services de qualité. Privilégier le moins disant encourage le dumping, dira-t-il, précisant qu’au final les clients bénéficieront de services peu chers mais de qualité douteuse. Mais plus généralement, les effets du dumping se font ressentir sur le plan de la fiscalité. « Il faut arrêter d’accepter (ce que propose) le moins disant. Une société qui fait du dumping réduit son assiette fiscale ce qui interpelle le nouveau ministre des Finances », souligne le P-DG de Macir Vie.
Réactiver l’Assurance santé internationale
Pour faire augmenter l’assiette fiscale, M. Soufi suggère la réactivation de l’Assurance santé internationale. « Cette assurance est très importante et peut générer entre un et deux milliards de dinars durant la première année de sa réactivation », assure l’invité de Radio M qui précise avoir envoyé plusieurs lettres au ministère des Finances plaidant en faveur de cette assurance.
Revenant à la question des appels d’offres des entreprises publiques, M. Soufi dit souhaiter que les compagnies d’assurances soient traitées sur le même pied d’égalité à partir du moment où elles ont toutes leur agrément. Il revendique, à ce propos, le bannissement de certaines clauses d’exclusion imposées dans les appels d’offres, et qui concernent, par exemple, le nombre minimum d’années d’exercice d’une compagnie d’assurance.