Une grève de trois jours est annoncée par les travailleurs de la Sonelgaz, mécontents du blocage par le ministre de l’énergie de conventions de promotion et de primes de départ à la retraite avalisées par le conseil d’administration.
Jeudi, la Fédération nationale des travailleurs de l’industrie électrique et gazière (FNTIEG, UGTA), a confirmé son appel du 30 décembre pour une grève de trois jours à prévue à compter du 10 janvier prochain. Après une réunion tenue au siège de l’UGTA au 1er Mai à Alger, il a été décidé d’aller jusqu’au bout des revendications des travailleurs, a annoncé Achour Telli secrétaire général de la Fédération. IL précise que la fédération a décidé de »lancer un préavis de grève de 10 jours à partir d’aujourd’hui (mercredi, NDLR) et une première grève de trois jours à partir du 10 janvier qui touchera l’ensemble du territoire national et les 40 filiales de Sonelgaz. » La FNTIEG proteste et reproche en fait au ministre de l’Énergie Salah Khebri et au PDG du groupe Sonelgaz » des perturbations de plus de trois mois et la non-application de l’accord collectif de rang supérieur N°01-2015 ». Cet accord a été en fait déjà validé par le conseil d’administration de Sonelgaz, déposé et enregistré au niveau de l’inspection du travail et du tribunal.
Un accord non appliqué
Cet accord prévoit des promotions professionnelles à des travailleurs des 40 filiales de Sonelgaz, de donner des primes de départ à certains retraités qui ont à leur actif plus de 40 années d’exercice, mais également la régularisation de près de 8 000 stagiaires au sein des filiales de Sonelgaz. Il semblerait que l’accord, selon les syndicats, qu’il a été annulé par Salah Khebri. Des correspondances ont été adressées aux responsables concernés, sans résultat. Selon le syndicat, ce débrayage doit »mettre fin aux dépassements », et »s’il n’y a pas de réponses favorables du ministre de l’Énergie, nous serons dépassés et c’est les travailleurs qui prendront l’ensemble des décisions », souligne Achour Telli. En »intra muros », des syndicalistes vont même jusqu’à réclamer le départ du ministre, Salah Khebri. En face, les déficits plombent la trésorerie du groupe, qui a demandé depuis de nombreuses années à une réévaluation à la hausse des tarifs de l’électricité et du gaz. C’est dorénavant chose faite avec la loi de finances 2016, signée hier mercredi par le président Bouteflika.