L’invité de Radio M a noté qu’après celle de la Kabylie, la mobilisation des chômeurs d’Ouargla a été la plus importante du pays.
L’avocat engagé sur les dossiers du sud du pays, Me Noureddine Ahmine, revient dans cet entretien accordé à Radio M, sur la répression des mouvements de contestation dans la région.
Ses premiers dossiers dans les wilayas du Sud remontent à 2003-2004. période à laquelle il avait défendu les deux journalistes, Hacène Bouras et Hafnaoui Ghoul. Depuis Me Ahmine est devenu l’avocat numéro un de la région en ce qui concerne la question des libertés et des droits humains.
Très proche de l’affaire des manifestations des chômeurs à Ouargla, qui avait occupé l’opinion publique nationale et internationale entre 2013 et 2015, Me Ahmine signale que « l’arbitraire du pouvoir local au Sud est écrasant ». « Malheureusement, les mouvement de contestation au Sud sont attaqués par la justice. Les chefs d’accusation qui reviennent le plus souvent sont attroupement, incitation à attroupement où outrage à corps constitué », a-t-il regretté.
Il a notamment souligné qu’il est très difficile de militer au Sud car les autorités locales sont « tellement implantées et rejettent toute contestation ». D’après lui, ces autorités considèrent toute mobilisation comme une attaque contre eux même. « Elles sont proches des forces de l’ordre, ce qui fait que leur première réponse est la répression. À l’intérieur du pays le poids des autorités locales est très considérable », a expliqué Noureddine Ahmine.
Dans le même sillage l’invité de Radio M a noté qu’après celle de la kabylie, la mobilisation des chômeurs d’Ouargla a été la plus importante du pays.
Par ailleurs, Me Ahmine est revenu sur les affaires pour lesquelles il a été poursuivi. Il s’agit de son passage par le conseil de discipline du Barreau de Médéa, et sa poursuite au motif « d’outrage à un corps constitué » et de « fausses déclarations ». Des accusations qu’il rejette. Il a d’ailleurs été acquitté par la suite.