La ministre de la Poste et des Technologies de l’information et de la communication, Imane-Houda Faraoun, a annoncé dimanche à Alger la création du Groupe Télécom Algérie qui englobera les trois entreprises publiques Algérie Télécom (AT), Algérie Télécom Mobile (ATM) et Algérie Télécom Satellite (ATS).
Le Conseil des participations de l’Etat (CPE) a entériné la décision de création d’une nouvelle entité « appelée le Groupe Télécom Algérie (GTA) qui se chargera de piloter les trois entreprises publiques AT (téléphonie fixe), ATM (Mobilis) et Algérie Télécom Satellite (ATS) », a indiqué Mme Faraoun à la Radio nationale.
Elle a expliqué qu' »à l’instar des grands groupes dans le monde, le Groupe Télécom Algérie disposera de tous les moyens de l’Etat en matière de télécommunications », ajoutant que l’Etat cédera AT, ATM et ATS à ce groupe qui « qui va assurer le management économique, financier et la planification », a-t-elle noté.
Il aura également pour mission de « mutualiser certains métiers notamment la communication, la valorisation de la ressource humaine, les plans de développement et les achats » de ces trois entités qui s’élèvent à des millions de dollars par an, a-t-elle expliqué.
GTA aura à sa charge de se déployer en Afrique où il pourra commercialiser des services satellitaires et de la bande passante, déployer des services et utiliser les infrastructures en Algérie notamment le nouveau data center d’AT (en cours de réalisation) et que « nous voulons présenter à des pays africains pour domicilier leurs données ».
Cette réorganisation, prévue depuis 2014, a été décidée puisque le modèle actuel de fonctionnement de ces entreprises « n’était pas très avantageux par rapport à leur positionnement économique et qu’il fallait trouver une autre configuration correspondant au développement technologique et mettant en valeur chacun des différents métiers de l’internet », a-t-elle dit. Elle a tenu à rassurer, à cette occasion, l’ensemble des travailleurs d’AT, ATM et ATS « que rien ne changera » au niveau des trois filiales qui continueront à fonctionner comme par le passé.
Interrogée sur le rapport de la Cour des comptes sur les créances impayées d’AT et qui s’élèvent « à plus de 60 milliards de DA », la ministre a indiqué que le système de gestion des ressources financières d’Algérie Télécom fonctionne de « façon archaïque » causant « une grande déperdition » des chiffres, précisant que cet opérateur « est en train de mettre en place un système d’information qui permettra plus de transparence d’organisation et certainement plus de bénéfices ».