Après le scandale du fuel défectueux, qui a ébranlé la scène médiatique au Liban et en Algérie, dont la compagnie nationale Sonatrach a été mise en cause par la justice libanaise, les autorités de ce pays cherchent aujourd’hui à rétabli leurs relations avec l’Algérie. Même une visite à Alger du ministre libanais serait déjà programmée.
En effet, dans un entretien accordé à la chaîne « LBCI », le ministre libanais de l’Energie et de l’Eau, Walid Fayad, a indique que le Liban est « en quête d’une solution pour résoudre le différent avec le Groupe Sonatrach dans l’objectif de rebâtir une nouvelle coopération sur des bases saines et solides ».
A ce propos, le ministre libanais a révélé qu’il est disposé à se rendre bientôt en Algérie pour s’entretenir avec le ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, et celui de l’Energie et des Mines, Mohamed Arkab.
Profitant de cet entretien, le premier responsable du secteur de l’énergie en Liban, n’a pas manqué de transmettre un message au ministre de l’Energie et des Mines algérien, dans lequel il a mis en avant l’importance de renforcer les relations bilatérales entre les deux pays. L’objectif est de « surmonter les obstacles empêchant la reprise de l’approvisionnement en combustibles pour les besoins des centrales électriques au Liban », a-t-il précisé.
Tout pour booster la coopération algéro-libanaise
Par ailleurs, et lors d’un entretien qu’il a accordé à l’Ambassadeur d’Algérie au Liban, Abdelkarim Rakaibi, le ministre libanais de l’Energie a révélé que son pays « envisagerait toutes les éventualités dans le cadre de la sécurisation des besoins énergétiques du Liban, y compris en adoptant une nouvelle législation pour booster la coopération algéro-libanaise ».
Pour le ministre libanais, cette volonté entre « dans le cadre des efforts constant avec tous les pays arabes frères producteurs de pétrole et de gaz pour venir en aide au Liban, dont l’Algérie, qui est l’un des plus grands pays producteurs gaz et de pétrole ».
Rappelons que l’affaire du fuel défectueux avait fait la une de la presse locale et suscité la réaction virulente d’une députée libanaise, qui a tiré à boulets rouges sur Sonatrach et l’Algérie, qualifiée de «pays mafieux». Deux navires de Sonatrach ont même été mis sous séquestre.
De son côté, Sonatrach avait rejeté toute responsabilité en précisant qu’il s’agit d’«une seule cargaison problématique», dont «les analyses effectuées à l’embarquement du fuel, effectuées par un bureau d’expertise indépendant, ont établi le respect des normes prévues par le contrat». La présidence de la République avait considéré l’affaire comme étant « libano-libanaise et que l’Algérie en tant qu’Etat n’est pas du tout impliqué ».