Devant les députés de l’assemblée populaire nationale (APN), le ministre du Travail et de la sécurité sociale, Youcef Cherfa, a affirmé que « l’augmentation des salaires n’est pas prévue pour l’exercice de l’année 2023 ». Une affirmation qui contredit les promesses du président de la république, prononcées lors de la rencontre du gouvernement/Wali et avec la presse.
En effet, répondant aux questions des députés mercredi, concernant le projet de loi complétant l’ordonnance portant statut général de la fonction publique, le ministre du Travail a assuré que « les salaires ne seront pas augmentés l’année prochaine (2023) ». Il assure, en outre, que « seuls les allocations chômage et pensions de retraites seront augmentés ».
Cette déclaration vient contredire celle du président de la République, Abdelmadjid Tebboune qui avait annoncé, le 24 septembre dernier, » l’augmentation des salaires modestes, de l’allocation chômage, et la révision des pensions de retraite, en 2023 et ce, dès janvier prochain ». Une promesse, qui a été accueillie avec optimisme par les syndicats, notamment ceux de la fonction publique.
Pourtant, devant les députés de l’Assemblée nationale, Youcef Cherfi, a éloigné cette hypothèse. Selon ses dires, les augmentations prévues, « pour l’exercice de 2023 concerneront les allocations chômage, qui toucheront près de 1 839 000 bénéficiaires, ainsi que l’allocation retraite ».
Les ministres a précisé à la même occasion, que des détails seront exposés ce samedi 12 novembre, devant la commission des finances de l’APN.
Pas de retour à la retraite proportionnelle !
Le retour au système des retraites proportionnelles est l’une des revendications de plusieurs syndicats, particulièrement les syndicats autonomes relevant du secteur de l’éducation nationale et de l’administration publique.
Le ministre du Travail et de la sécurité sociale a mis un point définitif sur cette question, qui a été posée par un élu de l’APN. « Le retour à la retraite proportionnelle n’est pas à l’ordre du jour actuellement. La Caisse nationale de retraite (CNR) souffre d’un déficit important », affirme Youcef Cherfi.
Il a ajouté que « les normes utilisées dans les systèmes de retraites est de 5 cotisations pour un retraité. Or qu’actuellement, nous sommes à 1,92 et l’État cherche à le porter à 2.04 ».